Les deux Belges nous parlent d’une liberté perdue, celle qui impacte le plus leur vie quotidienne.
Corentin, 26 ans, a acheté une maison à Jumet en avril dernier, en plein confinement. "C’est très important pour moi car c’est la maison dans laquelle je vivrai certainement de nombreuses années", dit-il.
L’interdiction d’aller à plusieurs dans les magasins l’ennuie fortement, car il voudrait pouvoir bénéficier des conseils d’un proche pour acheter ses matériaux de rénovation, meuble, carrelage… "Ça a été très compliqué", déplore le jeune homme. "J’aurais vraiment eu besoin de faire mes achats avec ma maman. Elle est de bons conseils, de bons goûts", précise-t-il.
"On se pose des questions. Est-ce qu’on est dans le bon ? Le moins bon ? Est-ce que ce sera joli ? Est-ce que ça va aller ? Ce n’est pas toujours très simple. Il faut parfois prendre la bonne décision, mais seul. C’est une période assez compliquée", confie Corentin.
"Un lien hyper important dans une petite commune"
Romain, 25 ans, est très investi dans le secteur associatif à Onhaye. Chaque année, il coorganise le Télévie de la ville qui se déroule fin février (annulé en 2021, forcément). Il regrette que les mesures covid mettent de côté la dimension sociale, et humaine.
"L’année dernière on faisait la farandole (…) On mettait l’ambiance, on buvait un verre, les gens se rejoignaient au bar, on se tapait sur l’épaule…", se souvient-il. "Ça, ça manque !", lance-t-il, comme un cri du cœur. "C’est un lien hyper important dans une petite commune pour tisser des liens entre voisins, entre villages ruraux", estime-t-il.
Le jeune homme ne cache pas sa tristesse de se voir ainsi priver d’un aspect aussi important de sa vie. "On se rend compte que toute convivialité, toute humanité est interrompue", confie-t-il.
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