Dans le cadre de la cinquième action du collectif "Still Standing for Culture", 120 lieux culturels vont reprendre vendredi leur programmation interrompue il y a 6 mois et braver l'interdiction d'ouvrir. Les institutions concernées proposeront de multiples activités entre le 30 avril et le 8 mai, dans le respect des protocoles sanitaires.
Selon le collectif, la situation sanitaire n'explique pas pourquoi le sort des lieux culturels a été systématiquement éludé pendant des mois, ni pourquoi de nouvelles conditions sortent du chapeau gouvernemental lorsque leur réouverture est enfin abordée. Face à ce constat, le monde culturel entend donc faire entendre sa voix et les différents acteurs du secteur ont décidé d'unir leurs forces en vue d'une réouverture "au forcing". Participeront notamment à l'action le Théâtre national, les théâtres de Poche, Le Public, de l'Ancre, les cinémas Galeries, Palace, Vendôme, Quai 10 ainsi que de nombreux centres culturels wallons et bruxellois.
Durant 9 jours, les 120 participants accueilleront des spectateurs en respectant les protocoles sanitaires en vigueur. Au programme, sont notamment annoncés des événements comme la projection au cinéma Galeries du documentaire "Burning out" de Jérôme Le Maire sur les pressions subies par le personnel de santé avant la pandémie ou des spectacles comme la pièce "Interstices" sur le vécu des restrictions sanitaires par des personnes avec des troubles mentaux au Pianocktail dans le quartier des Marolles à Bruxelles. Le déconfinement culturel passera aussi par des concerts comme ceux de Judith Kiddo et du Harvest Group en salles ou d'autres le 8 mai sur le parvis de Liège en extérieur. Quant à la journée des travailleurs du 1er mai, elle sera particulièrement foisonnante d'activités pour marquer la volonté des acteurs culturels de renouer avec la dimension publique de leurs métiers. Au vu des actions annoncées, de nombreux pouvoirs locaux ont rappelé les institutions participantes à l'ordre en insistant sur l'interdiction d'ouvrir. "Il s'agit moins de désobéissance civile mais le but est plutôt d'interroger sur les principes de non discrimination, de démocratie et de proportionnalité de ce qui est imposé", expliquent les organisateurs.
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