Le ministre-président wallon Elio Di Rupo et la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale ont visité deux centres de vaccination, ce matin, à Soignies et La Louvière. Ils sont revenus sur les retards dans le processus de vaccination.
La vaccination du personnel d'aide et de soins de première ligne est lancée depuis la semaine dernière. 120.000 personnes sont concernées. Le planning est respecté mais pour beaucoup, cela prend trop de temps. "Les patients sont fatigués. Le moral baisse énormément. Les gens sont fatigués de vivre cette vie-là qui n'en est pas une réellement. Donc il est temps que ça s'arrête. Il est temps de trouver une solution à tout ça. Mais c'est vrai que la patience n'est plus trop là", raconte Regina Flamand, pharmacienne.
Pour les politiques, la seule solution aujourd'hui pour accélérer les choses est d'obtenir beaucoup plus de doses, notamment autoriser le vaccin d'Astrazeneca pour les plus âgés. Il a été testé sur 500.000 personnes en Ecosse dont la majorité avait plus de 80 ans. "Il semblerait qu'Astrazeneca puisse être utilisé à tout âge. Si tel est le cas, et le Conseil supérieur de la santé va en discuter mercredi, si tel est le cas nous aurons déjà au mois de mars une accélération de la vaccination, explique Elio Di Rupo. "On attend aussi des vaccins Johnson et Johnson, avec une seule dose", ajoute-t-il.
"On sait qu'on a des centres qui sont quelque part pour le moment surdimensionnés puisqu'on n'aura pas des vaccins pour commencer la vaccination massive. Néanmoins, on a des vaccins pour pouvoir faire tous les professionnels de la santé et donc notre volonté, c'est évidemment de pouvoir les utiliser un maximum parce que la situation épidémiologique n'est pas bonne", explique Christie Morréale, ministre wallonne de la santé.
Les centres sont prêts et du personnel supplémentaire de la Défense est disponible en cas de besoin. "Nous avons plusieurs milliers de personnes qui sont disponibles à la fois au niveau logistique mais aussi au niveau médical si c'était nécessaire. Nous disposons d'équipes mobiles qui peuvent venir en appui des centres de vaccination si le besoin était présent", indique Ludivine Dedonder, ministre de la défense.
Pour les experts, il faudra également miser sur une bonne communication pour rassurer la population. "Quand on a annoncé des vaccins RN fin de l'année, personne n'en voulait. On allait tous avoir une puce, des antennes ou tout ce qu'on veut. Là maintenant, on annonce de l'Astrazeneca. On est reparti pour un tour donc je pense qu'il faudra quelques quelques semaines avant que la confiance revienne", estime Lambert Stamatakis, gestionnaire de crise, délégation générale Covid-19.
À partir du 15 mars, la vaccination des personnes de soixante-cinq ans et plus devrait débuter
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