"On ne peut pas sauver tout le monde", la phrase est lancée par Roland Gillet. Le professeur de finances à l'Université libre de Bruxelles et à la Sorbonne à Paris, a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley dans la matinale de Bel RTL.
Le professeur de finances estime que les aides apportées à certains indépendants ne vont parfois pas assez loin : "Retirer le baxter à ceux qui sont encore à l’arrêt et pour lesquels on demande encore des efforts supplémentaires, ce serait une mauvaise idée et je ne pense pas qu’on prend cette voie-là. Sauf qu’à un moment donné, la compensation qui est accordée peut être parfois trop faible par rapport aux dégâts et cela peut être dangereux".
Sacrifier certains pour assurer la survie du plus grand nombre ?
Par contre, Roland Gillet considère "qu’on ne peut pas sauver tout le monde et des acteurs fragilisés, qui ont été encore plus fragilisés par le covid, si on les met dans la balance, là cela risque d’être très difficile pour justement assurer la pérennité de tous les autres qui eux étaient rentables."
Les acteurs les plus "faibles" étaient déjà, par eux-mêmes, en grandes difficultés, dit-il : "Par exemple, certains hôtels à Bruxelles allaient déjà très mal, le covid les a frappés et forcément leur a fait encore un peu plus mal. Ceux qui étaient déjà très fragiles doivent bien se rendre compte que leur business plan ne tenait déjà pas la route avant. Je ne dis pas qu’il n’aurait pas fallu les aider. Dans la première vague, on a été obligé d’aider tout le monde parce qu’on n’aurait pas pu sélectionner les dossiers mais maintenant je pense qu’il faut être plus fin dans l’analyse, de telle façon à vraiment aider ceux qui sont viables".
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