En raison de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, certains parents n'ont pas inscrit leur enfant en maternelle car la présence n'est pas obligatoire. L'existence de certaines petites structures est mise à mal.
A Pousset, dans la province de Namur, dix jours avant la rentrée des classes, il manque trois élèves sur les douze requis pour que la petite école maternelle du village ne survive. Anne Delbroucq, institutrice et directrice de l'école des "P'tits Pousset", nous confie son inquiétude: "C'est une école qui existe depuis 1830.Et si malheureusement, elle devrait fermer, elle ne rouvrirait jamais. Je pense qu'il y a des enfants qui ne sont pas encore inscrits dans une école parce qu'il y a des parents qui réfléchissent toujours. Je les invite à venir visiter notre petite bulle", encourage-t-elle.
Arnaud Gaillard, président de l'association des parents, vante les atouts de l'établissement en péril: "Ce serait une très grande perte parce que nous avons un encadrement top. Nous avons 2 adultes en permanence avec un petit groupe d'enfants, c'est comme dans un cocon."
Ce manque d'élèves est en partie causé par le coronavirus. Comme l' école n' est pas obligatoire en-dessous de 5 ans, certains parents hésitent encore à inscrire leurs enfants.
Freddy Renier, président du pouvoir organisateur: "Les parents ont peur du Covid et donc ils n'inscrivent pas et nous disent: "Nous viendrons inscrire les enfants dans un mois, dans trois mois ou dans cinq mois". La problématique, c'est que ça n'arrange pas à l'école et sa survie."
Ici une journée portes ouvertes sera organisée demain pour attirer des élèves.
Même problème à Assesse
Plusieurs établissements sont concernés par le même problème. Il manque également deux élèves à l'école de Florée, à Assesse.
"On peut reprendre en septembre, mais au recomptage du 30 septembre, nous n'aurons pas le nombre d'enfants nécessaires pour pouvoir maintenir l'emploi", explique le directeur de l'école communale de Florée. De son côté, l'échevin de l'enseignement espère une plus grande flexibilité de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il va envoyer un courrier à la ministre de l'Education Caroline Désir.
Jean-Luc Mosseray, échevin de l'Enseignement à Assesse: "L'objectif principal, c'est quand même de maintenir des écoles et de maintenir l'emploi. Ce serait quand même petit ridicule de le maintenir dans des grosses classes et comme ici dans des plus petites classes, de fermer l'école."
A d'autres établissements, la Ministre a déjà répondu qu'elle ne fermerait pas les écoles impactées par les conséquences de la crise.
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