Dans certaines maisons de repos, des doses non utilisées du vaccin Pfizer/BioNTech sont administrées "secrètement" aux familles des résidents et des membres du personnel, écrit dans son édition de samedi le quotidien Het Nieuwsblad, en citant Margot Cloet de la coupole néerlandophone Zorgnet-Icuro. On ignore le nombre de personnes concernées par ces administrations "secrètes".
Inadmissible, selon l'Agence flamande pour les soins et la santé (Agentschap Zorg en Gezondheid), et pour qui la priorité doit être donnée aux médecins généralistes et aux infirmières. Les maisons de repos et de soins ont maintenant reçu une lettre leur demandant d'établir des "listes de réserve" de personnes devant recevoir une dose du vaccin une fois que les résidents et le personnel des maisons de soins ont été vaccinés.
Il est donc absolument interdit d'administrer le vaccin aux familles des résidents et du personnel. "Nous comprenons que cela provoque frustration et incompréhension, mais étant donné la rareté des vaccins, nous comptons sur vous pour gérer cela correctement", peut-on lire dans la lettre.
De son côté, Xavier De Cuyper, administrateur général de l’Agence fédérale des médicaments dit ne pas être informé de la situation. Il insiste sur l'importance du respect des règles établies par les autorités. "L’Agence fédérale est chargée de livrer les vaccins et le matériel de vaccination. Les entités fédérées, elles, se chargent de la vaccination. Je pense qu’il faut rester dans les schémas qui ont été décidés pour que ça se passe de manière correcte, avec les priorités qui ont été déterminées. Elles n’ont pas été déterminées au hasard, mais en fonction du bon sens. On l’a vu : les personnes âgées étant en première ligne des souffrances dans la première vague, c’est normal de penser à eux. De même que le personnel soignant, qu’il faut protéger, parce que si le personnel soignant n’est plus disponible parce qu’il est lui-même atteint du Covid, ça posera problème. Il y a une logique dans les priorités qui ont été établies par les responsables de la santé au niveau du pays. S’il y a une ou deux doses qui sont utilisées pour finir un flacon, je ne pense pas que ce soit dramatique, mais si c’est un détournement organisé, je ne pense pas que ce soit acceptable", souligne-t-il.
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