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Coronavirus en Belgique: 60% de la population veut se faire vacciner pour retrouver une vie normale selon une étude de Sciensano

 
CORONAVIRUS
 

Alors que la vaccination contre le Covid-19 débutera d'ici quelques semaines en Belgique ainsi que dans les autres pays européens, 60% de la population belge indique vouloir se faire vacciner, principalement pour retrouver une vie normale, ressort-il des résultats de la 5e enquête de santé Covid-19 de l'Institut de santé publique Sciensano, menée entre le 3 et le 11 décembre 2020. Quelque 30.000 personnes ont participé à l'étude.

A l'inverse, 15% de la population dit ne pas vouloir se faire vacciner et 1 personne sur 4 hésite encore. Par ailleurs, le nombre de jeunes entre 18 et 24 ans voulant se faire vacciner a énormément augmenté depuis la précédente enquête, de 47% en septembre à 62% actuellement, relève Sciensano.

La motivation principale des personnes voulant se faire vacciner est un retour à la vie normale, selon l'Institut de santé publique. Les principales craintes des personnes ne voulant pas se faire vacciner ainsi que des indécis concernent les potentiels effets secondaires ainsi que la non-connaissance des effets à long-terme.

"90% de la population s'accorde néanmoins sur le fait que les professionnels de santé doivent être la population à vacciner en priorité, suivi par les personnes dites à risque car malades ou ayant plus de 65 ans", souligne Rana Charafeddine, chercheuse chez Sciensano.

Les résultats sont préoccupants pour les plus jeunes

En ce qui concerne les indicateurs de santé sociale, ceux-ci évoluent de concert avec les différentes mesures mises en place pour lutter contre le coronavirus depuis mars 2020. Ainsi, 64% des personnes de 18 ans et plus sont insatisfaites de leurs contacts sociaux, une proportion qui a presque doublé depuis le mois de septembre (35%), selon l'institut.

Par ailleurs, 40% des personnes se sentent peu soutenues socialement, une augmentation par rapport à septembre (30%). Les troubles anxieux et dépressifs ont également augmenté. Ils s'élèvent désormais à 23% et 20% respectivement et sont plus fréquemment observés que lors des enquêtes de juin et septembre dernier. Selon l'étude, les troubles anxieux fluctuent au gré de l'évolution du nombre de contaminations, alors que les troubles dépressifs semblent suivre les mesures plus ou moins restrictives qui sont d'application pour freiner la propagation du virus.

"Les résultats sont préoccupants pour les plus jeunes, presque la moitié d'entre eux estiment que leur vie est peu satisfaisante", pointe Rana Charafeddine. La 5e enquête de santé Covid-19 s'est en outre penchée sur les habitudes de consommation de la population. Parmi les consommateurs de boissons alcoolisées, la moitié déclare ne pas avoir changé sa consom­mation par rapport à la période qui précédait la crise, alors que 29% indiquent en consommer moins et 20% disent en consommer plus qu'avant la crise.

Près de 40% des fumeurs eux disent fumer davantage qu'avant la crise, alors que 20% disent avoir diminué leur consommation de tabac.

11% de la population a craint de manquer de nourriture 

La proportion de consommateurs de drogues qui augmentent leur usage est par ailleurs en hausse. Quant à la prise de somnifères ou tranquillisants, elle concerne 21% des personnes interrogées, parmi lesquelles 42% ont commencé ou augmenté leur consommation depuis la crise sanitaire. "Les jeunes (18-24 ans) sont la population la plus vulnérable à cette crise sur le plan psychosocial. Leur consommation d'alcool, de tabac et de stupéfiants a globalement baissé, alors que la prise de somnifères et tranquillisants est en hausse, tout comme leur utilisation des réseaux sociaux, internet et la pratique des jeux de hasard", souligne Sciensano.

Concernant les problèmes de sécurité financière en termes d'alimentation et de soins de santé, 11% de la population a craint de manquer de nourriture au cours des 3 derniers mois et 6% a effectivement manqué de nourriture au cours de cette période. Une personne sur trois dit en outre avoir des difficultés à payer ses soins de santé durant cette crise.

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