Entre le 27 juin et le 3 juillet, 545 personnes ont été contaminées en moyenne chaque jour, soit 66% de plus que la semaine précédente, selon les derniers chiffres publiés ce matin par l'Institut de santé publique Sciensano.
Les jeunes font augmenter les chiffres
Cette augmentation est "principalement due au fait que le nombre de dépistages a fortement augmenté, tout spécialement chez les jeunes (...) afin de pouvoir voyager", a commenté le porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus Yves Van Laethem lors de la conférence de presse du centre de crise désormais tous les mercredi. "L’augmentation actuelle concerne uniquement les moins de 60 ans. Chez les plus de 60 ans, on continue à avoir une diminution des chiffres. C’est dans le groupe d’âge de 18 à 24 ans qu’on voit le plus d tests positifs. Ils forment la moitié des nouveaux cas détectés", a-t-il ajouté. "La plupart du temps, ce groupe d'âge n'est pas encore vacciné. Il est aussi fort possible que l'on détecte aussi à l'occasion de ces tests d'anciennes infections survenues il y a 3 ou 4 semaines puisqu'on sait qu'on peut être porteur parfois depuis de nombreuses semaines de déchets viraux qui sont non-transmissibles", a-t-il encore rappelé.
Une vraie augmentation avec un variant Delta de plus en plus présent
Mais à côté de cette raison, "nous pensons qu'il existe une réelle augmentation parce qu'on constate aussi une légère augmentation au nombre de cas de gens qui font des tests parce qu'ils ont des symptômes", a-t-il rappelé.
Elle peut être due au variant Delta : on constate "une modification épidémiologique liée à une place de plus en plus importante du variant Delta qui représente maintenant 50,2% des contaminations (...) et le variant Alpha, auparavant appelé "anglais", ne représente plus que 43% des sources d'infection. Le variant Beta est coincé à 1,1% et le variant Gamma diminue à 4,6% des infections", a-t-il encore expliqué.
L'incidence de ces 14 derniers jours s'élève quant à elle à 53,2 nouveaux cas pour 100.000 habitants (-28%).
TAUX REPRODUCTEUR (Rt)
Le taux de reproduction (Rt) s'établissait à 0,94 le 6 juillet (+26%). Lorsqu'il est inférieur à 1, on estime que l'épidémie diminue. Le Rt est le nombre de personnes qu'une personne peut contaminer. Il est calculé sur base des hospitalisations. Une épidémie devrait se poursuivre si le Rt a une valeur supérieure à '1' et diminuer si le Rt est inférieur à '1'.
TESTS
62.443,6 tests en moyenne ont été effectués chaque jour entre le 27 juin et le 3 juillet (+51%), pour un taux de positivité de 1% (=).
VACCINS
7.425.518 personnes ont au moins reçu une dose du vaccin, soit 79,6% des adultes. Parmi elles, 4.249.640 personnes ont reçu les deux doses, soit 46% des adultes.
Le taux de vaccination totale des adultes varie entre les différentes régions du pays : 53% en Communauté germanophone, 49% en Wallonie, 46% en Flandre et 38% à Bruxelles.
HOSPITALISATION
Nouvelles hospitalisations: 16,4 par jour entre le 30 juin et le 6 juillet (-20%)
Sorties: 25,9 en moyenne sur les 7 derniers jours (-26%)
Total: 257 lits (-22%) sont occupés à l'hôpital par des patients Covid-19, dont 102 en soins intensifs (-29%)
Une augmentation des admissions à l'hôpital est possible dans les prochaines semaines, selon Yves Van Laethem : "La diminution se ralentit, notamment en Flandre, où les admissions n'ont diminué que de 5% sur une base hebdomadaire. Si on regarde les derniers jours un peu partout dans le pays on se rend compte que les admissions ont tendance à, à nouveau, légèrement augmenter. Il est possible que lors d'une prochaine conférence de presse, on ait des moyennes d'hospitalisations qui augmentent à nouveau".
Mais cette augmentation sera beaucoup moins prononcée grâce au taux de vaccination. Car "la plupart de ces infections surviennent actuellement soit chez les personnes jeunes qui ont peu de risques de se retrouver à l'hôpital et très peu de cas chez des personnes plus âgées qui elles ont actuellement pris la bonne décision d'être vaccinées et donc protégées contre les formes sévères contre la maladie".
DÉCÈS
Entre le 27 juin et le 3 juillet, 3,3 personnes sont décédées par jour en moyenne des suites du virus (-18%).
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