Tous les indicateurs de l'épidémie (contaminations, hospitalisations, décès) continuent d'augmenter "dans toutes les régions et toutes les tranches d'âge", a commenté vendredi en conférence de presse le porte-parole interfédéral de la lutte contre le Covid-19, Yves Van Laethem. Cependant, un ralentissement se remarque tant pour les contaminations que pour les hospitalisations, a-t-il relevé.
Entre le 20 et le 25 octobre, 6.096 personnes ont été contaminées en moyenne chaque jour, soit 68% de plus que la semaine précédente, selon les derniers chiffres publiés ce matin par l'Institut de santé publique Sciensano.
L'incidence de ces 14 derniers jours s'élève quant à elle à 591 nouveaux cas pour 100.000 habitants (+32%).
TAUX REPRODUCTEUR (Rt)
Le taux de reproduction (Rt) s'établissait à 1,22 le 28 octobre. Lorsqu'il est inférieur à 1, on estime que l'épidémie diminue. Le Rt est le nombre de personnes qu'une personne peut contaminer. Il est calculé sur base des hospitalisations. Une épidémie devrait se poursuivre si le Rt a une valeur supérieure à '1' et diminuer si le Rt est inférieur à '1'.
TESTS
69.054,9 tests en moyenne ont été effectués chaque jour entre 22 et le 28 octobre (+35%), pour un taux de positivité de 9% (+1,9%).
VACCINS
8.556.500 personnes ont reçu une vaccination complète, soit 86% des adultes.
Le taux de vaccination totale des adultes varie fortement entre les différentes régions du pays : 92% en Flandre, 81% en Wallonie, 75% en Communauté germanophone, … mais seulement 68% à Bruxelles.
HOSPITALISATIONS
Nouvelles hospitalisations: 129 par jour en moyenne entre le 22 et le 28 octobre (+38%)
Sorties: 96,4 par jour en moyenne sur la même période (+32%)
Total: 1417 lits étaient occupés à l'hôpital par des patients Covid-19 le 28 octobre (+37%), dont 258 en soins intensifs (+11%) et 118 sous respirateur (-2%).
"Le nombre de patients en hospitalisation classique augmente de façon plus importante que celui des patients en soins intensifs mais il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions", prévient Yves Van Laethem, "car comme les décès, les hospitalisations en soins intensifs arrivent plus tard".
Environ un tiers des patients hospitalisés en soins intensifs sont vaccinés, a-t-il ajouté, "mais il s'agit surtout de personnes immunodéprimées qui n'ont pas encore eu leur troisième dose", a-t-il nuancé. Un rapport détaillé sera publié en novembre.
DÉCÈS
Entre le 20 et le 25 octobre, 15,4 personnes sont décédées par jour en moyenne des suites du virus (+17%).
Les conseils d'Yves Van Laethem
Vaccinés, non-vaccinés, il est important que chacun fasse des efforts pour diminuer ses contacts, "surtout ceux qui impliquent des personnes à risque", ont rappelé les porte-parole. "Il faut diminuer la circulation du virus pour soulager la pression" qui pèse tant sur la première ligne de soins que sur les hôpitaux mais aussi sur les infrastructures en charge du suivi des contacts.
C'est également dans ce but que le commissaire corona Pedro Facon a rappelé vendredi matin qu'il n'était pas nécessaire de passer par son médecin traitant pour générer un code de test, par exemple lorsque l'on a été en contact avec une personne positive. En outre, un questionnaire d'auto-évaluation afin de savoir si l'on doit oui ou non se faire tester sera disponible à partir de la semaine prochaine sur le site masante.be.
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