Peu à peu les variants (dits britannique et sud-africain) se propagent en Belgique. De nombreux établissements scolaires ont d'ores et déjà fermé leur porte. Nathan Clumeck est le chef du service des maladies infectieuses au CHU Saint-Pierre de Bruxelles. Il était l'invité du RTL INFO 19 heures pour évoquer cette page de la pandémie. L'expert a d'abord tenu à rappeler qu'il n'y avait rien d'anormal à l'apparition de variants. "En virologie, c'est une notion qu'on connait très bien. Ça n'a rien d'extraordinaire de savoir qu'il y a des variants."
Nathan Clumeck a ensuite évoqué le degré plus contagieux du variant britannique en précisant que c'était le cas si "on ne met pas en place les mesures-barrières. Si vous avez un masque, ce variant ne va pas traverser votre masque comme un drone et se précipiter sur votre voisin. Le masque va arrêter le variant. Maintenir les mesures permettra de contrer le variant", a-t-il informé.
Vers une autre stratégie?
Le chef du service des maladies infectieuses au CHU Saint-Pierre de Bruxelles a émis l'hypothèse de changer la stratégie de vaccination en Belgique. "La vaccination est un élément très positif. Au début, on était enthousiaste car des promesses avaient été faites par les firmes pharmaceutiques et maintenant qu'on est dans le monde réel, on se rend compte qu'il y a toute une série de difficultés." Conséquences, les objectifs annoncés par les autorités ne pourraient être tenus. "Il faut soit changer de stratégie, soit l'adapter." L'expert a pris exemple sur d'autres pays comme les États-Unis ou la Grande-Bretagne où l'idée de postposer la deuxième dose fait son chemin.
Autre hypothèse émise, ne pas vacciner immédiatement ceux qui ont été infectés récemment par le coronavirus. La présence importante d'anticorps les 5 prochains mois les protègeraient à plus de 80%.
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