Depuis octobre, une taskforce testing a été mise en place afin d'avoir une stratégie commune au niveau fédéral, en concertation avec toutes les entités fédérées. "Les médecins généralistes sont impliqués dans nos activités, ainsi que les scientifiques", a expliqué Pedro Facon, le nouveau commissaire Covid du gouvernement, qui a fait le point sur cette stratégie commune lors de la conférence de presse quotidienne.
Depuis le début, la stratégie de test repose principalement sur les tests PCR. Aujourd'hui, même s'ils restent importants, ils ne sont plus suffisants.
Les tests antigéniques rapides
"Le test PCR reste le standard pour le testing parce qu'il a vraiment une fiabilité très très élevée mais on voit maintenant, sur base d'études scientifiques, que chez les patients présentant des symptômes, les tests antigéniques rapides sont aussi fiables s'ils sont réalisés dans les 5 premiers jours suivants l'apparition des symptômes", a expliqué Pedro Facon.
Comme c'est le cas pour les tests PCR, ils doivent être réalisés par du personnel formé et dans un environnement adéquat afin de garantir la fiabilité du testing et des résultats.
"En cas de forte suspicion de covid-19, et si test antigénique est négatif, on fait quand même un test PCR pour être sûr qu'on ne rate pas certains cas", a ajouté le commissaire Covid.
Les tests antigéniques rapides ne peuvent en tout cas pas être utilisés comme preuve concluante de l'absence d'une infection, souligne Herman Goossens, microbiologiste de l'université d'Anvers et responsable de la stratégie de testing du pays.
En résumé, "les tests PCR nous disent que la personne a été infectée par le virus, mais le test antigénique nous dit que la personne est contagieuse."
Ainsi, une personne pourrait très bien être infectée comme démontré par le test PCR mais négative au test antigénique, et le lendemain devenir positive à ce dernier compte tenu de la croissance exponentielle du virus dans les voies respiratoires.
Si les tests antigéniques rapides sont nettement moins fiables que le tests PCR chez les patients présymptomatiques ou asymptomatiques, ils ont une place pour les épidémies dans les collectivités à bas risque, par exemple en entreprise (mais pas en maisons de repos), là où la circulation du virus est plus importante. Ils pourraient être utilisés en complément d'un test PCR des contacts à haut risque.
"Leur utilité sera plus importante pour un examen plus large du cluster chez les personnes qui restent asymptomatiques avec une charge virale élevée et qui sont donc contagieux", précise Pedro Facon.
L'utilité des prélèvements salivaires en cas de tests répétés
Les prélèvements salivaires sont utiles en cas de tests répétés. L'avantage est qu'ils ne nécessitent pas l'intervention de besoin de personnel de soin ni d'équipement spécifique. Ils sont également utiles aussi pour tester les enfants.
Les auto-tests restent interdits en Belgique
En ce qui concerne les auto-tests, pour le moment, ils ne sont pas autorisés par la loi en Belgique mais cela pourrait être le cas à l'avenir, si la fiabilité est bonne dans notre stratégie de testing.
D'autres méthodes de tests sont également examinées comme les chiens pisteurs ou les tests respiratoires. Des projets pilotes sur ces techniques sont en cours.
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