Les différents gouvernements du pays ont décidé vendredi de ne pas assouplir les mesures en vigueur. Cette décision de statu quo a été motivée par les derniers chiffres des hospitalisations et des cas de contamination de Covid-19.
Mais que se passera-t-il si les statistiques ne s'améliorent pas d'ici vendredi prochain, date du nouveau comité de concertation? Elio Di Rupo, ministre-président de la Wallonie, a été interrogé à ce sujet par notre journaliste Salima Belabbas dans le RTL INFO 19H ce samedi.
Salima Belabbas: Dans une semaine, on pourra revenir sur les perspectives?
Elio Di Rupo: Bien entendu. Maintenant, la question que nous nous posons est la suivante. Est-ce que ces chiffres, qui sont quand même alarmants… Parce qu'en termes d'hospitalisations, on a doublé en une semaine. Et en termes d'unités de soins intensifs, c'est plus 30%. Il y a longtemps qu'on ne l'avait plus vu. Ces augmentations, est-ce le début d'une troisième vague? Si c'est le cas, malheureusement ça va être terrible. Si en revanche c'est une fausse alerte, comme on l'a dit très justement, que ce nombre va pouvoir se stabiliser, voire peut-être descendre, alors nous reprendrons notre bâton de pèlerin vendredi prochain en ouvrant des perspectives.
Salima Belabbas: Justement, monsieur Di Rupo, si la situation dans une semaine n'est pas meilleure, qu'est-ce que vous pourriez décider, vous avez évoqué a des scénarios?
Elio Di Rupo: Il faut dire la vérité à nos concitoyens. On a tous envie de tout ouvrir. Tous. Mais si on le faisait, et que demain à la fois les hôpitaux seraient complètement débordés, qu'il y aurait des morts et des morts sur notre conscience… Aujourd'hui, dans les hospitalisations, il n'y a plus uniquement des personnes âgées. D'ailleurs, les personnes des maisons de repos et de soins sont très peu nombreuses. Ce sont des gens qui ont 60 ans, 50 ans, 40 ans, et même des jeunes.
Salima Belabbas: Donc vous n'excluez pas des mesures plus dures? Un reconfinement partiel ou limité comme en France?
Elio Di Rupo: J'espère que nous ne serons pas dans ce cas-là. Attendons. Ayons un peu de patience. Nous allons observer très attentivement les chiffres durant une semaine. En espérant que nous ne sommes pas dans la troisième vague. Et alors on pourra avec sérénité ouvrir. Mais on ouvrira par vagues. Il y aura une vague du mois de mars. Une vague du mois d'avril. Et peut-être quelque chose au mois de mai. Voilà un peu ce qui est dans l'esprit des responsables pour le moment.
Vos commentaires