Le coronavirus en Belgique pousse la Défense à imaginer un scénario catastrophe. Si la situation sur le territoire venait à s'aggraver, des mesures sont envisagées.
La Défense est prête à intervenir et à déployer plus de personnel. Le déploiement d'un hôpital de campagne n'est pas à l'ordre du jour. Cependant, une partie du personnel est en stand-by. Des ambulances sont disponibles pour transporter les malades. L'hôpital des grands brûlés aide à libérer des lits de soins intensifs. L'Armée se tient donc à la disposition du gouvernement pour aider la Nation.
Selon nos informations, l'hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek, qui accueille la quasi totalité des grands brûlés venus des hôpitaux civils du pays, pourrait accueillir des malades. Cette décision serait cependant lourde de conséquences. "Ce serait un choix à faire entre soit, soigner des patients brûlés, soit soigner des patients infectés par le coronavirus, ce qui n'est pas une mince décision à prendre", nous explique le médecin Général-Major Pierre Neirinckx, Commandant de la Composante médicale.
Ce scénario est envisagé mais n'est pas privilégié. Il serait d'abord question de rediriger les malades vers des lieux de soin intermédiaires. "Il est question de centraliser au niveau fédéral de toute une série de possibilités ou de capacités dont disposent les régions, communes et mutuelles, et voir quelles pourraient être la meilleure des structures existantes pour pouvoir accueillir et jouer un rôle dans cette phase de soins intermédiaire avant un retour à domicile", éclaire le commandant.
25 respirateurs mis à disposition
La transformation de lieux comme les salles de sport est aussi envisagée. Enfin, la Défense met à disposition 25 respirateurs à destination des hôpitaux civils. Un prêt a déjà été nécessaire.
La composante médicale compte 1.400 personnes. Parallèlement, l’opération Vigilant Guardian (OVG), qui désigne la mission de surveillance dans les villes, se poursuit pour le moment. 421 militaires sont toujours déployés dans les rues.
A la différence de la France qui a déployé un hôpital de campagne à Mulhouse, le déploiement d'un hôpital de campagne n'est pas envisagé en Belgique.
La centaine de militaires de la compagnie CBRN (Chimique, Biologique, Radiologique et Nucléaire) est en stand-by. Ils ont une expertise en décontamination, en détection et prise d'échantillons.
Les militaires sont prêts
Selon nos informations, ces militaires doivent être disponibles 24h/24 et doivent rejoindre la caserne le plus rapidement possible.
Ces militaires, protégés par des combinaisons étanches, pourraient être engagés à plusieurs niveaux. La compagnie dispose de secouristes spécialisés qui peuvent aider la chaîne médicale dans le cadre du triage et de la gestion des patients. Comme il s'agit d'une pandémie, la Défense ne doit pas oublier les troupes engagées à l'étranger (notamment au Mali, en Afghanistan, mais aussi en mer).
La compagnie CBRN doit être prête à intervenir à l’étranger en cas de contamination de militaires belges. Enfin, sous certaines conditions, la compagnie pourrait aussi être engagée dans des activités de désinfection.
La compagnie CBRN peut en effet déployer des stations de décontamination et mettre en oeuvre les techniques de désinfection du personnel, de matériel ou de lieux contaminés. Les militaires sont prêts et les procédures ne doivent pas être adaptées.
Cette compagnie est unique en Belgique et est située à Amay.
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