"Si nous voulons sortir de la zone à risque, cela demandera un effort de longue haleine", a déclaré jeudi Alexander De Croo à la Chambre, à la veille d'un nouveau comité de concertation durant lequel de nouvelles mesures visant à lutter contre la propagation du coronavirus pourraient être prises. Le Premier ministre, qui a appelé à la solidarité, n'a cependant pas précisé quel type de décisions pourraient être prises vendredi après-midi.
"Nous nous trouvons dans un confinement partiel à l'heure actuelle", a rappelé M. De Croo, en référence à son discours prononcé mercredi soir. "Plus vite les mesures entrent en vigueur, plus vite on peut protéger les gens", a-t-il ajouté. "Les gouvernements luttent côte à côte et c'est dans cette solidarité que nous devons combattre ce virus. Cette unité est absolument cruciale", a-t-il également soutenu.
Les autres pays ont décidé de reconfiner. Nous, on fait quoi? On chipote
Alexander De Croo n'a pas levé le voile sur les mesures qui pourraient être prises. On parlera des mesures de première ligne, santé mentale, etc., a-t-il simplement énuméré, ajoutant faire le maximum pour renforcer la capacité en soins intensifs de 1.900 à 2.800 lits. Dans l'opposition, le cdH et DéFI ont appelé le Premier ministre à prendre des mesures fortes. "Les autres pays ont décidé de reconfiner. Nous, on fait quoi? On chipote", s'est insurgée Catherine Fonck (cdH). "La situation est déjà hors de contrôle. Pourquoi la France agit-elle et pas nous? Pourquoi attendre le Comité de concertation demain?", s'est demandé Sophie Rohonyi (DéFI). Raoul Hedebouw (PTB) a de son côté dénoncé la situation dans le monde du travail. Déplorant l'absence de réponse du Premier ministre à sa question, l'élu communiste a estimé y voir "un tabou".
Le Comité de concertation devrait débuter à 13h00 ce vendredi au Palais d’Egmont.
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