A peine 1,6% des employeurs accordent une allocation de travail à domicile aux télétravailleurs, indique lundi le spécialiste RH Securex. En moyenne, cette allocation de télétravail s'élevait à 76 euros par mois et par travailleur.
Cette allocation permet de couvrir des frais liés au chauffage, l'électricité, internet et frais divers. Depuis mars 2020, les employeurs peuvent accorder à leurs travailleurs une allocation de travail à domicile, non imposable. L'administration fiscale et l'OfficeNational de Sécurité sociale (ONSS) ont fixé le montant maximum de cette allocation à 129,48 euros par mois. Le travailleur y a droit s'il travaille à domicile pendant au moins cinq jours ouvrables par mois, avec une fréquence minimale d'un jour par semaine ou une moyenne de huit heures par jour, explique Securex.
Seul 1,6% des employeurs ont déjà versé une ou plusieurs indemnité(s) de travail à domicile entre mars et septembre de cette année. Tous les employeurs qui ont versé une allocation de travail à domicile durant cette période ne l'ont pas fait systématiquement chaque mois. Les mois d'août et de septembre ont été les mois records jusqu'à présent, avec chaque fois 1% des employeurs qui ont accordé une allocation de télétravail au cours de ce mois. Cette allocation s'élève en moyenne à 76 euros par travailleur et par mois et 7,5% des employeurs qui ont versé des allocations de travail à domicile à leurs travailleurs ont donné le montant maximum de 129,48 euros.
Alors qu'un pourcentage infime (1,6%) d'employeurs ont versé une ou plusieurs fois une allocation de travail à domicile, le nombre d'employeurs qui enregistrent les jours où leurs salariés travaillent de chez eux est beaucoup plus élevé: 2% en 2019 et 10% en 2020. Selon Securex, certains de ces employeurs versent déjà une autre indemnité qui couvre les frais de télétravail (par exemple, un remboursement forfaitaire des frais) ou fournissent déjà du matériel (par exemple un ordinateur portable, un téléphone, un casque audio, etc.), ce qui signifie qu'une allocation de travail à domicile est moins facilement voire non-applicable.
Enfin, d'autres employeurs enregistrent le travail à domicile afin d'économiser des frais: pour ces jours-là, ils peuvent annuler l'indemnité liée aux trajets domicile-travail, tandis que l'allocation de travail à domicile n'est pas obligatoire en tant qu'alternative. Lors de cette enquête, Securex a repris un échantillon de 23.826 entreprises et 186.664 travailleurs du secteur privé belge.
COVID 19 EN BELGIQUE: où en est l'épidémie ce 2 novembre ?
Vos commentaires