Les coiffeurs seront autorisés à rouvrir leur salon le 13 février prochain, mais les autres métiers non-médicaux de contact devront pour leur part attendre le 1er mars pour faire de même, a décidé vendredi le comité de concertation, qui rassemblait par vidéo-conférence les principaux ministres du gouvernement fédéral et les ministres-présidents des entités fédérées.
Les coiffeurs peuvent rouvrir le 13 février en respectant une série de mesures de précautions strictes. Depuis l'annonce de cette réouverture, le téléphone n'arrête pas de sonner. "Ca fait plaisir parce qu'on se rend compte que le boulot ne manquait pas qu'a nous. Il manquait aussi à notre clientèle", a expliqué Joël Duchêne, patron d'un salon de coiffure dans le centre de Liège, au micro de notre journaliste Samuel Ledoux.
C'est un réel soulagement pour ce coiffeur. "C'est la fin d'un cauchemar. Ca été très long. Pour les patrons, il vont pouvoir sortir la tête de l'eau. C'est un soulagement pour l'équipe... (Ému) Désolé, j'ai un peu de mal à parler parce que je pense à ces équipes qui m'ont témoigné leur soutien durant toutes ces semaines et qui au travers de leurs messages souffraient vraiment".
Contrairement aux salons de coiffure, les autres métiers de contact, y compris les barbiers, peuvent rouvrir le 1er mars. "Pour moi, c'est l'incompréhension. C'est encore une fois diviser. Je ne comprends pas cette interdiction dans le sens où une esthéticienne est toute seule avec sa cliente dans une cabine et avec des mesures d'hygiène qu'elle prenait déjà bien avant l'apparition du Covid-19 et là, on leur dit que ce n'est pas encore le moment. Je trouve ça très triste pour ces métiers".
Nous sommes également satisfaits des mesures décrétées, que nous estimons réalistes
De son côté, la fédération professionnelle des coiffeurs, Febelhair, s'est dite "soulagée" par la réouverture des salons, a fait savoir son représentant, Charles-Antoine Huybrechts. "Nous sommes extrêmement satisfaits par cette mesure", a-t-il affirmé vendredi à la suite du Comité de concertation.
La nouvelle de la réouverture a été accueillie comme un "soulagement" par le secteur de la coiffure qui n'a plus pu exercer depuis plusieurs mois. "Nous sommes également satisfaits des mesures décrétées, que nous estimons réalistes afin d'exercer notre métier", a expliqué M. Huybrechts. "Une obligation de faire tester nos collaborateurs toutes les semaines nous était juste impossible". "Nous sommes satisfaits de la décision du Premier ministre. La population belge attendait un signal clair de la part du gouvernement", conclut M. Huybrechts.
La FEB salue la réouverture mais réclame un plan de solvabilité solide
La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) se réjouit de la réouverture des coiffeurs à partir de samedi prochain. Elle réclame en outre un plan de solvabilité solide. "La réouverture des coiffeurs est un pas important vers la réouverture progressive des secteurs à l'arrêt qui sont en grande difficulté après des mois de confinement", souligne la FEB rappelant que les secteurs qui restent fermés, comme l'horeca et l'événementiel, ont également besoin de perspective et de clarté. La fédération appelle en outre le gouvernement à un plan de solvabilité "ambitieux contenant des mesures financières et fiscales fortes, coordonnées à tous les niveaux de pouvoir". "La seule option pour éviter un tsunami de faillites", estime Pieter Timmermans, CEO de la FEB.
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