Le coronavirus en Belgique impacte toutes nos activités. Tous les rassemblements sont interdits à l’exception des célébrations comme les mariages civils et les enterrements. Les funérailles peuvent se dérouler, mais des règles strictes doivent être respectées. Les centres funéraires se préparent.
Jonathan et Philippo sont employés de pompes funèbres. Ils ont été appelé pour un décès à l'hôpital: "C’est en constatant sur le certificat de décès avec mon collègue qu’on a constaté que c’était le Covid-19," explique Jonathan. C’est leur premier cas. Ils se sont rendus à l’hôpital, mais ont dû retourner au centre funéraire pour s’équiper. "Nous avons les salopettes, les protections pour les chaussures, le masque, et la protection pour les yeux."
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Face à la pandémie, le funérarium se prépare. Les employés ne peuvent entrer en contact direct avec les familles qui ont côtoyé récemment un défunt contaminé. Anne Menin est la gérante, elle explique comment se passent les démarches: "Elles (les familles, ndlr) doivent rester chez elle. Donc elles doivent déléguer un ami, quelqu’un de proche avec qui elles n’ont plus eu contact ces derniers temps, de façon à pouvoir organiser les funérailles avec nous."
Depuis une semaine, tout est prévu. Dans les salons funéraires, le nombre de personne est limité. "Pas plus de cinq personnes simultanément dans un salon mortuaire, ajoute Anne Menin. Nous ne mettons plus que cinq chaises, nous les espaçons et nous surveillons un maximum que tout soit bien respecté."
Des dispositions compliquées pour les familles
La salle de réception reste vide. Interdites le week-end, les visites sont limitées à une heure par défunt en semaine. Une autre organisation pour la gérante: "On ne sert plus le café, donc les petits salons qui étaient d’habitude mis à disposition des familles ne le sont plus. Ce sont toutes des normes que nous devons impérativement respecter."
Faire son deuil dans le contexte actuel reste surtout très compliqué pour les familles, comme pour Monique qui respecte les restrictions: "Pour moi, le plus difficile c’est de ne pas pouvoir serrer les proches dans nos bras. Mes enfants sont venus hier, je ne les avais plus depuis le confinement. Je ne peux même pas les prendre dans mes bras, et ça c’est très difficile."
Sans fleurs, sans réception
Même trouver un fleuriste à l’heure actuelle devient mission impossible. "Je suis allée dans mon jardin, explique Monique. J’ai déterré des primevères, j’avais une jacinthe, je l’ai déterrée. J’ai essayé de faire un petit montage avec ça parce que je ne voulais pas qu’elle parte sans fleurs. J’ai une amie qui a apporté des tulipes hier, elle les a achetées dans une grande surface. On fait comme on peut, mais elle a des fleurs, on est content."
Anne donne des dernières consignes à ses employés, Jonathan et Philippo: "Prenez bien tout votre matériel, faites attention, désinfectez-vous bien les mains." Se débrouiller et anticiper, car comme le personnel médical, les pompes funèbres sont aussi présentes en première ligne face au coronavirus. Elles espèrent garder du matériel en suffisance dans les prochains jours.
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