La Première ministre Sophie Wilmès l'a annoncé mercredi, les festivals et événements de masse sont interdits jusqu'au 31 août. Que prévoient les organisateurs pour les festivaliers ? Le président du festival Les Solidarités était invité dans le RTL INFO Bienvenue pour en parler.
Les Solidarités devaient avoir lieu du 27 au 28 août dans la Citadelle de Namur. Comme les autres festivals de l'été, elles ont donc été annulées. "On avait déjà environ 10.000 tickets vendus, 2.000 pour les enfants gratuitement, puisque nous sommes le plus gros événement familial en Wallonie", a expliqué Jean-Pascal Labille, président du festival Les Solidarités.
Que compte faire l'organisateur par rapport à cette annulation ? Deux possibilités sont offertes aux festivaliers. "On laisse le choix aux personnes, soit elles demandent le remboursement, soit elles gardent leur ticket pour l'édition suivante en 2021. On a eu beaucoup de messages de gens qui nous soutiennent, nous disent qu'ils viendront l'année prochaine, donc on laisse vraiment le choix."
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Pour Les Solidarités, comme pour les autres, tenir le coup s'annonce difficile. "Ça être compliqué pour tout le monde. Je pense d'abord et avant tout aux petites structures de l'horeca, aux sous-traitants, aux artistes, aux hôteliers, aux commerçants. C'est pour eux en priorité que l'indemnisation doit être là. Pour nous aussi, c'est une priorité. La fête des Solidarités est une petite asbl, les finances sont saines, on a quelques réserves. Mais ça va être très compliqué, comme pour nos amis d'Esperanzah, de LaSemo, des Franco ou de Couleur Café."
"Il y aura des priorités à faire"
Tous attendent des nouvelles de la ministre Bénédicte Linard, ministre de la Culture "pour voir quelle sera la logique appliquée pour d'éventuelles indemnisations. Je crois qu'il y aura des priorités à faire vers ces petits sous-traitants. Nous, notre intention est de réorganiser encore une plus belle fête des Solidarités en 2021. On prendra toutes les mesures pour tenir le coup, mais ça va être très difficile pour tout le monde".
Jean-Pacal Labille a profité de l'occasion pour lancer un double appel. "Le premier appel est que nous avons besoin d'une transparence, d'une équité et d'une priorité en matière d'indemnisations. Je fais confiance à madame Linard, elle aura certainement des éléments à mettre sur la table à ce niveau-là. Toutes les situations ne sont pas les mêmes. On sait que nos amis d'Esperanzah sont sans actionnaires, sans soutien direct. Donc il faut pouvoir tenir compte de cela. D'autres ont de grands groupes financiers internationaux derrière eux. Je crois qu'il y a une priorité à mettre là-dessus. Le deuxième appel que je veux faire, c'est vraiment la responsabilité sanitaire. Ne croyons pas qu'on va pouvoir réorganiser des événements comme ceux-là en septembre. Je salue la décision du bourgmestre de Namur Maxime Prévot d'avoir annulé les Fêtes de Wallonie. C'est la santé qui compte avant tout. Prenons le temps, prenons soin de nous. Toutes les mesures que les autorités nous demandent de prendre, continuons à les prendre et restons chez nous pour l'instant. Quand on aura vaincu ce virus, on pourra réécrire une autre page parce que les gens auront envie de se rencontrer, de se revoir, et ce sera important également."
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