Trois associations d'infirmier(e)s ont exprimé jeudi leur opposition à la proposition de loi qui sera discutée dans l'après-midi à la Chambre et qui vise à autoriser "de manière exceptionnelle, pendant la crise Covid-19, que des activités relevant de l'art infirmier puissent être exercées par des personnes non légalement qualifiées".
"Aujourd'hui, une proposition de loi sera proposée à la Chambre pour autoriser des personnes non légalement qualifiées à exercer, dans le cadre de l'épidémie de coronavirus Covid-19, des activités infirmiers (déposée par la députée sp.a Karin Jiroflée). Le risque de dérapage avec le texte proposé est très important et le motif de la crise peut être évoqué pour résoudre des situations problématiques préexistantes", ont affirmé ces associations dans une carte blanche adressée aux médias au lendemain d'une réunion jugée peu fructueuse au cabinet du ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (sp.a).
"Ne soyons pas étonnés que le personnel soignant retourne le dos à nos nouveaux ministres lors des visites dans les hôpitaux", préviennent le vice-président de la SIZ-Nursing (association francophone des Infirmiers(e) de Soins Intensifs), Arnaud Bruyneel, la présidente de la FNIB (fédération nationale des infirmier(e) de Belgique), Alda Dalla Valle, et le porte-parole de l'UGIB (Union Générale des infirmiers de Belgique), Adrien Dufour, porte-parole de l'UGIB (Union Générale des infirmiers de Belgique) dans ce texte.
"A court terme, nous demandons aux politiques de mettre en place des mesures d'urgences positives pour pallier la pénurie de personnel soignant. Et à long terme, d'investir dans la profession infirmier conformément aux demandes de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) et du KCE (le Centre fédéral d'expertise des soins de santé), ainsi que de consulter systématiquement les représentants infirmiers dans les débats de santé publique", ajoutent les trois associations.
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