Trente mille entreprises ont déjà fait appel au chômage temporaire, indique mardi L'Echo sur base des informations de la ministre fédérale de l'Emploi, Nathalie Muylle (CD&V). De 200 à 300.000 travailleurs ont déjà été placés en chômage temporaire.
À la fin de la semaine dernière, il était question de 1.700 entreprises ayant introduit une demande pour 31.000 travailleurs. Aujourd'hui, d'après la ministre fédérale de l'Emploi, Nathalie Muylle (CD&V), on parle de 30.000 sociétés ayant introduit des demandes concernant de 200.000 à 300.000 collaborateurs. Les entreprises peuvent faire appel au chômage temporaire pour faire face à un recul provisoire de leur production.
"Cette mesure évitera les licenciements massifs et même des faillites. De plus, elle permettra aux employés d'être rapidement remis au travail dès que l'économie retrouvera des couleurs", a expliqué la ministre de l'Emploi.
Ce mardi, le président de la FGTB, Robert Verteneuil, était l'invité de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL. Le paiement des allocations et le traitement des dossiers individuels sont effectués soit par un organisme public, la Caisse auxiliaire de paiement des allocations de chômage (Capac) soit par des syndicats agréés. La majorité des cas passe par les syndicats.
L'augmentation du nombre de travailleurs qui vont y avoir recours va donc naturellement entraîner un surcroît de travail pour les syndicats. Une question se pose: tout le monde va-t-il pouvoir être payé?
Il n'y a rien à craindre, les liquidités sont là
"Il le faudra coûte que coûte. On ne peut pas ajouter à la crise sanitaire dans laquelle on est, une crise sociale qui ferait que les gens qui se retrouveraient privés de revenus devraient attendre des mois pour recevoir leur chômage. Il faudra que nous mettions tout en place pour que nos équipes puissent être payés. Et il faudra aussi songer les conditions dans lesquelles nos travailleurs vont pouvoir le faire", indique le président au micro de Fabrice Grosfilley.
Afin de limiter au maximum les contacts physiques entre les personnes, la FGTB collabore avec l'Onem dans le but de faciliter les démarches administratives, nécessaires pour prétendre au chômage. Des discussions sont actuellement en cours entre les différents partenaires sociaux pour simplifier les règles. Robert Verteneuil se veut rassurant quant au paiement des travailleurs. Selon lui, il y aura suffisamment d'argent pour rémunérer les travailleurs lésés. "De ce point de vue là, il n'y a rien à craindre. Les liquidités sont là", assure-t-il.
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