Les chiens renifleurs entraînés pour détecter de la drogue ou des explosifs peuvent-ils détecter la présence du coronavirus chez une personne? Une expérience est actuellement menée en Belgique. Des donneurs sont invités à fournir des échantillons de sueur. Ils serviront à entraîner des chiens au dépistage du covid-19. Si les tests donnent de bons résultats, cette nouvelle méthode pourrait s'avérer très utile.
Notre équipe s'est rendue à Jurbise à l'endroit où les échantillons de sueurs sont récoltés. Nous y avons rencontré Pierre. L'opération est simple: le donneur place une ouate sous le bras et dans le pli de l'aine pendant une demie heure. "Ils ont un odorat, une perfection dans ce sens que nous n'avons pas. Donc je leur fais confiance", confie Pierre Legrand.
Les volontaires passent également un test PCR, réalisé le plus souvent par voie nasale et qui vise à détecter le covid-19 par amplification moléculaire. Négatif ou positif, les participants entrent dans l'étude olfactive. "Le corps donne des signes olfactifs. C'est ça qu'on essaie d'attraper. Le chien le sent, c'est ça qu'on teste", indique une membre de l'équipe de dépistage. "Pourquoi pas? Ils démontrent leurs capacités pour plein d'autres milieux, plein d'autres actions, donc je fais confiance à la science", réagit un volontaire.
On peut mettre un chien à l'entrée d'un événement pour détecter les personnes qui sont positives
La phase suivante s'intègre dans l'entrainement des chiens de l'armée, de la police et de la protection civile. Onze chiens dressés pour trouver de la drogue ou des explosifs seront maintenant formés pour détecter le covid avec plusieurs applications possibles.
"A condition que l'étude démontre qu'il y a assez de molécules d'odeur autour d'une personne, on peut mettre un chien à l'entrée d'un événement pour détecter les personnes qui sont positives. Ce qui pourrait éventuellement accélérer l'ouverture des grands événements", précise Miguel Stevens, vétérinaire et membre de l’association international des chiens de travail.
L’expérience est en cours et permettra de donner un avis au gouvernement. Plus de 500 personnes participent à la récolte d’échantillons en Belgique.
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