Au plus fort de la crise épidémiologique que nous avons connue en mars, l'objectif était clairement annoncé par le gouvernement : éviter la saturation des services hospitaliers. Aujourd'hui, la situation n'est plus la même. Les unités de soins intensifs ne sont pas submergées par l'afflux de nouveaux patients. Les mesures sanitaires mises en place n'en demeurent pas moins drastiques.
À l'issue du Conseil national de sécurité ce jeudi, la Première ministre Sophie Wilmès indique : "Ce qu'on aimerait bien atteindre, c'est une dynamique où nous ne sommes plus vraiment dans une gestion de crise aigüe mais dans une gestion du risque" inhérente à la société. "On vit dans une société qui fonctionne et par définition on prend des risques", a-t-elle estimé.
"Moment de bascule"
"L'objectif est d'éviter ce moment de bascule. On s'est rendu compte que le virus circulait avant le mois de mars où la situation a vraiment basculée. Le virus était un peu 'underground'. On ne le voyait pas, on n'avait pas les tests, on n'était pas informé comme on l'est aujourd'hui. Et à un moment, il y a eu un moment de bascule. Pour arrêter ce moment de bascule, c'était très compliqué. Ça a pris du temps pour l'arrêter, cette bascule a coûté énormément d'argent pour l'économie et pire, elle a coûté énormément de vies humaines", constate Sophie Wilmès.
Les mesures en vigueur aujourd'hui visent donc à éviter de connaître une nouvelles vague telle que celle connue en début d'année. "Il ne faut pas prétendre qu'on a toutes les réponses à toutes les questions et que les experts sont capables de pouvoir dire avec précision 'si on fait ça, on aura tel type de conséquence', avoue Sophie Wilmès. Par contre, on sait qu'on veut éviter ce moment de bascule. Et il est principalement créé par des moments de contacts rapprochés puisque c'est comme ça que le virus circule".
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