Les experts désignés par le gouvernement fédéral pour analyser la crise du coronavirus planchent actuellement sur une prolongation des mesures de confinement. Aucune information n'a cependant filtré ce samedi. Nous devrions en savoir plus mercredi suite à la prochaine réunion du Conseil national de sécurité. Le prolongement du confinement jusqu'au 3 mai semble ne plus faire de doute.
Cette date avait d'ailleurs déjà été évoquée le 28 mars par la Première ministre, Sophie Wilmès. Une manière sans doute de nous y préparer. L'heure reste donc à la patience et au maintient des efforts. Les derniers chiffres communiqués ces derniers jours semblent encourageants, mais comme l'a expliqué le porte-parole du centre de crise, ce n'est pas la courbe qui détermine nos comportements, ce sont nos comportements qui déterminent la courbe.
"Chaque pays vit la pandémie un petit peu différemment parce que le virus est arrivé à des périodes différentes dans chaque pays. Chaque pays a pris des mesures importantes, nous aussi. Comparer avec d'autres pays, c'est intéressant. Maintenant il faut vraiment regarder la situation dans notre pays, dans nos hôpitaux. L'évolution au niveau des malades. C'est ça qui préoccupe davantage les virologues et les autorités aujourd'hui", nous a indiqué Benoït Ramacker, porte-parole de la cellule de crise fédérale. "Je pense qu'aujourd'hui il est nécessaire d'être un peu patient. D'écouter ce que les virologues vont nous dire, d'écouter l'ensemble de la société et de prendre des mesures adaptées. Aujourd'hui ce n'est pas le moment de relâcher nos efforts".
Je pense que tout le monde est certain qu'il y aura une prolongation par séquences
Invité dans le RTL INFO 19H, Yves Van Laethem a également indiqué qu'un prolongement était plus que probable. "Je pense que tout le monde est certain qu'il y aura une prolongation par séquences. Des séquences durant lesquelles nous allons relâcher un certain nombre de mesures. Il va falloir juger ces mesures. On a souligné que ce virus met à peu près dix à quinze jours à donner son incubation et ses premiers symptômes. Donc on n'aura pas une idée de ce qu'un relâchement des mesures donne avant deux à trois semaines, le temps de l'analyser. On voit mal comment on pourrait faire autrement que des séquences de peut-être trois ou quatre semaines, et évoluer ainsi au cours des mois qui vont venir", a expliqué l'infectiologue au CHU Saint-Pierre de Bruxelles.
Ces séquences de relâchement pourraient-elles débuter dès le 3 mai? "En tout cas il est possible ou plausible sir la courbe continue à évoluer comme on le voit, et si les gens font que cette courbe évolue. C'est-à-dire qu'elles observent les mesures malgré le beau temps", a répondu Yves Van Laethem.
Selon le spécialiste, le relâchement pourrait concerner les écoles, les emplois dans l'industrie ou les magasins, etc. "Je pense cependant que les grands plaisirs comme les festivals ou les grands rassemblements de groupe comme les communions et autres, eux ne pourront pas être revus avant un certain temps", a conclu Yves Van Laethem.
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