À la veille d'un nouveau Conseil national de sécurité (CNS) où il siège, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR), a dénoncé mercredi la "cacophonie" des experts sanitaires en matière de lutte contre le coronavirus.
"Je regrette la cacophonie des experts qui s'expriment tous azimuts dans la presse et parfois de façon très contradictoire. Cela n'arrange pas la compréhension et l'adhésion de la population à ces mesures (sanitaires)", a-t-il commenté mercredi à l'occasion d'une séance plénière du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Une stratégie à long terme
A ses yeux, ce dont le pays a besoin à présent, c'est d'une stratégie à long terme, jusqu'à la fin de l'année, voire le premier semestre 2021, car le virus est appelé à circuler "pendant plusieurs mois" encore, a-t-il souligné.
Interrogé sur les difficultés générées par les mesures sanitaires actuelles, notamment pour le secteur culturel, M. Jeholet a dit plaider pour assouplissement des normes limitant la présence du public.
Plutôt qu'un chiffre, un système de jauge
Il souhaite ainsi repasser aux règles en vigueur avant le CNS du 27 juillet, soit deux cents personnes pour des lieux clos (contre cent seulement à l'heure actuelle), et quatre cents à ciel ouvert (contre deux cents aujourd'hui).
Le ministre-président a aussi dit avoir plaidé mardi en comité de concertation pour le remplacement, pour les salles de spectacles, des normes de limitation du public. Plutôt qu'un chiffre absolu (cent, deux cents personnes,...), M. Jeholet aimerait parvenir à un système de jauge calculé sur base d'un pourcentage de la capacité d'accueil des lieux. "J'ai fait la proposition hier (en comité de concertation), mais c'est difficile pour certains experts", a-t-il confié.
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