Sciensano a analysé les données de 7662 patients de cette 3ème vague, jusqu’au 15 avril. Ils ont un profil différent par rapport aux 2 premières vagues. En effet, grâce à la vaccination, les personnes les plus âgées sont protégées. L’âge moyen des patients hospitalisés a donc diminué. Les comorbidités sont également moins présentes. Et c'est le surpoids qui joue désormais un rôle capital dans les admissions à l'hôpital pour cause de Covid.
"Depuis le 15 février, la moitié des patients ont moins de 56 ans. C’est 7 ans de moins par rapport à la 2ème vague. Il y a plus de gens dans la quarantaine et dans la cinquantaine. Ils représentent pratiquement un tiers des patients hospitalisés", a explique le porte-parole de la lutte contre le coronavirus Yves Van Laethem. "Au niveau des soins intensifs, la différence d’âge avec la 2ème vague est moins forte. La moitié des patients ont entre 50 et 73 ans", a-t-il ajouté.
Plus souvent aux soins intensifs
Désormais, plus de patients doivent être envoyés en soins intensifs : 1/4 au lieu de 1/5 à 1/6 lors de la première vague.
Moins de comorbidités
"Par ailleurs, les patients ont moins souvent des pathologies sous-jacentes. Lors des vagues précédentes, 50 à 60% souffraient d’au moins 2 affections chroniques. Depuis cette 3ème vague, ils représentent 30 à 50%, soit une minorité. C’est dû à leur âge, plus jeunes. Et désormais, 40% des patients hospitalisés n’ont pas de pathologies sous-jacentes significatives", a ajouté Yves Van Laethem.
L'obésité, un facteur important chez les jeunes
Mais en parlant de comorbidités, "ce qui se manifeste c’est que le surpoids est un facteur accru. C’est l’obésité qui joue un rôle important, tout spécialement chez les gens dans la 20aine et dans la 30aine. La majorité sont marqués par un surpoids significatif", a encore détaillé le porte-parole.
Mortalité en baisse pour les hospitalisés hors soins intensifs
"Au niveau de la mortalité, il y a actuellement encore 1 patient hospitalisé sur 10 qui meurt du coronavirus, contre 2 sur 10 à Noel 2020. Au niveau des soins intensifs, la mortalité n’a pas changé : 1 patient sur 3 décède", a conclu Yves Van Laethem.
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