La région bruxelloise compte à elle seule 750 nouveaux cas en une semaine. Or ces nouvelles contaminations sont réparties de manière très inégale entre les 19 communes. On constate qu'elles sont plus nombreuses dans les quartiers moins favorisés.
La Région bruxelloise désignée comme nouveau foyer et masquée dans l'ensemble de l'espace public. Pourtant, dans le nombre des nouvelles contaminations, une zone se démarque: le nord-ouest serait bien plus touché. St-Josse, la commune la plus densément peuplée du pays, compte le plus de cas pour 100.000 habitants.
"Il y a de plus en plus de tests. Aujourd'hui, les tests sont élargis à la population. Il est normal qu'il y ait plus de contaminations. De plus, avec le taux le plus important de densité de population, le plus de jeunes, le plus d'horeca au mètre carré, il y a plus d'activités à St-Josse que dans d'autres communes. C'est aussi là peut-être que résident les explications", souligne Emir Kir, bourgmestre de St Josse.
La barrière de la langue
Avec 83 cas pour 100.000 habitants, Schaerbeek est le 4e mauvais élève du classement. La densité de population y est aussi très importante. "Dans nos quartiers très denses, ce sont souvent aussi des familles précaires qui habitent dans des lieux petits, donc il est difficile de rester tout le temps à l'intérieur. Ça peut aussi expliquer l'augmentation des cas", éclaire Cécile Jodogne, bourgmestre faisant fonction de Schaerbeek.
Autre difficulté: la barrière de la langue. Certains habitants ne reçoivent pas suffisamment d'information car il ne parle pas le français et le néerlandais. Les communes doivent alors s'adapter. "Nous travaillons avec les médias communautaires et dans toutes les langues pour toucher tous ces publics qui sont des niches", précise Emir Kir. "La commune a décidé de faire tourner une voiture avec des hauts-parleurs qui diffusent aussi ces messages de sensibilisation en 5 langues", indique Cécile Jodogne.
Faut-il imposer le masque uniquement dans les communes plus touchées ? Certains experts s'interrogent. Mais prudence avec les chiffres, impossible de savoir combien de personnes ont réalisé le test dans chaque commune.
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