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Coronavirus: submergées par les annulations, les agences de voyages au bord du gouffre

 
CORONAVIRUS
 

Actuellement, tout est fait pour dissuader les vacanciers. En ce moment, le travail en agences de voyage se résume à annuler plutôt qu'à encoder de nouvelles réservations. Une situation très compliquée pour le secteur.

Des dossiers qui s’empilent pour des reports et des remboursements. Des coups de téléphone incessants et presqu’aucune réservation. C’est le quotidien compliqué des agences de voyages.

Ce jeudi matin, la gérante d’une agence à Châtelet devait à nouveau annuler huit voyages au ski, à Disney ou encore en Tunisie. "Je vous appelle concernant votre voyage en Tunisie du 23 février. On s’en doutait mais malheureusement il est annulé", explique Cindy Andens à un client par téléphone.

"Sur ce dossier, j’aurai donc travailler deux fois pour rien"

"Prévenir des clients qui ne vont pas être très contents. Pour Disney, par exemple, le séjour avait déjà été reporté une fois et les gens voulaient réellement partir. Mais je vais devoir leur annoncer que ce n’est pas possible. Et je vais devoir rembourser et rendre ma commission. Sur ce dossier, j’aurai donc travailler deux fois pour rien", soupire la gérante.

Pour les clients, la situation est également compliquée. Pascal est venu chercher une brochure ce matin. "On va attendre avant de réserver et on verra bien les événements. On en a vraiment marre, on a vraiment envie de partir", confie-t-il. Raquel et son mari espèrent eux pouvoir enfin se rendre dans le sud de l’Espagne au mois d’août. "C’est réservé depuis 2019. On n’a pas pu y aller toute l’année passée, en 2020. Donc, on espère y aller cette année-ci tout de même", explique la cliente.

"Si vous réservez des vacances pour l’été 2021, vous avez la possibilité, s’il se passe quoi que ce soit comme le Covid, de modifier votre dossier jusque 7 jours avant la date de départ", leur explique Cindy.

 "Pour mon cas, j’ai dû trouver un autre travail"

Les réservations se font de plus en plus rares. Depuis l’an dernier, la gérante estime avoir perdu 91% de son chiffre d’affaires. "Pour mon cas, j’ai dû trouver un autre travail. Je travaille dans un laboratoire l’après-midi du lundi au samedi. Ce job me permet de me nourrir tout simplement. Et le droit passerelle qui m’est octroyé me permet de payer les frais fixes de la société", confie Cindy.

En 2020, les pertes du secteur ont été estimées à 6,7 milliards, soit environ 88% du chiffre d’affaires. Une situation qui pourrait s’empirer avec l’interdiction des voyages non-essentiels.

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