Selon le professeur Herman Goossens, les températures hivernales augmentent le risque d'un autotest faussement positif. "Conservez et effectuez toujours votre autotest à température ambiante", recommande-t-il dès lors mardi dans les colonnes des journaux de Mediahuis.
Le scientifique, qui a dirigé la taskforce Testing jusqu'en septembre dernier, a été surpris dimanche lorsque toutes les personnes présentes à une fête familiale de Noël se sont révélées "faiblement positives" à un autotest. Il a expliqué avoir organisé une fête avec ses (petits-)enfants, avec fenêtres ouvertes et test préalable de tout le monde à l'extérieur, par 8°C, avant d'entrer dans la maison. Tous se sont cependant révélés faiblement positifs. Lorsque les convives et les hôtes ont refait le test à température ambiante, tous ont ensuite eu un résultat négatif. "Attention aux résultats faussement positifs en hiver. Problème connu", a-t-il écrit sur Twitter.
Par "problème connu", le microbiologiste fait référence à une étude qu'il a lui-même commandée au début de l'année 2021. "Elle a montré que les autotests effectués à des températures de 2 à 4 degrés Celsius donnaient des résultats faussement positifs", a-t-il expliqué aux journaux Mediahuis. "Mais le fait que cela puisse même être le cas à 8 degrés me stupéfie, oui."
Les causes de ces résultats erronés ne sont pas claires, confie Herman Goossens. "Peut-être qu'une réaction chimique se produit à certaines températures et provoque une telle ligne sur l'autotest. Cela n'a alors rien à voir avec le virus. Mais nous sommes toujours dans l'ignorance à ce sujet."
Le scientifique conseille donc à chacun de ne conserver et d'effectuer les autotests qu'à température ambiante. "Gardez le test dans l'armoire de votre pharmacie. Donc pas trop chaud non plus, car nous savons qu'à des températures supérieures à 37 degrés, les tests perdent de leur sensibilité."
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