Un nouveau Conseil national de sécurité se tient lundi à 9h00, quatre jours seulement après le dernier en date. . De toutes parts, on s'attend à ce que les autorités décident de restreindre la "bulle" sociale des contacts autorisés. Mais d'autres points seront aussi abordés, entend-on dimanche dans différents cabinets ministériels. On devrait entre autres voir du changement dans les magasins. Pour Marc Van Ranst, le désormais célèbre virologue, il s'agit du "plus important CNS depuis mars".
Permettre un départ normal de l'année scolaire
"Nous nous y attaquons plus tôt que lors de la première vague, mais nous voulons aussi l'arrêter plus tôt", souligne-t-il. Selon lui, il est possible de changer le cours des contaminations en quatre semaines, pour "avoir les choses sous contrôle d'ici au 1er septembre, pour permettre un départ normal de l'année scolaire".
Samedi, il a été annoncé que le CNS était avancé de quelques jours. Il servira à "envisager des mesures nationales supplémentaires", sur la base d'un nouveau rapport de la Celeval (cellule d'évaluation), a précisé la Première ministre Sophie Wilmès. A l'issue de la précédente réunion, il était en effet clair que les experts trouvaient que certaines mesures n'allaient pas assez loin, au vu des chiffres en constante augmentation, annonciateurs de la redoutée "deuxième vague" de la pandémie. "Jusqu'à la nuit dernière, j'ai travaillé sur un rapport", explique Marc Van Ranst.
Il doit y avoir des signaux plus clairs
Sciensano, l'institut de santé publique, estime qu'il est temps d'insister sur l'application concrète des règles. "Il doit y avoir des signaux plus clairs des autorités", estime dimanche le professeur Boudewijn Catry, qui y est chef de service. Il faut éviter aussi de répéter des erreurs de la première vague, comme un confinement complet des résidents de maisons de repos, pointe-t-on. "Et les mesures doivent pouvoir coexister. Prendre une autre mesure ne peut pas être une excuse pour en éliminer une autre", ajoute le professeur. La réduction de la bulle de contacts, actuellement fixée à 15 personnes maximum par semaine, est attendue demain. "Mais cela ne sera pas suffisant", entend-on dans un cabinet. Les sorties en magasin seraient dans le viseur des autorités, car elles permettent trop de contacts interpersonnels, autant de risques potentiels de faire circuler le virus. On parle aussi d'une nouvelle limitation de l'affluence aux événements.
Vos commentaires