Depuis plusieurs jours, on voit une résurgence de foyers de coronavirus dans plusieurs pays européens comme l'Espagne ou l'Italie. Localement, la population est à nouveau confinée. C'est une solution également préconisée sur d'autres continents. Alors, est-il dangereux de voyager à l'étranger cet été ?
En direct dans le RTLINFO 13H, Catherine Linard, géographe de la santé à l'Université de Namur, est revenue sur le danger ou non de voyager à l'étranger cet été.
"Il y a effectivement différents risques à voyager, il faut en être conscient. Au niveau du voyage en avion en lui-même, il n'est pas très risqué à partir du moment où on respecte bien les mesures : le lavage des mains, le port du masque, etc. Bien sûr, le risque zéro n'existe pas, mais ce risque est limité si on respecte bien ces mesures. Par contre, voyager à l'étranger comporte d'autres risques : par exemple, le risque d'être mis en quarantaine et de devoir rester un peu plus longtemps dans un pays étranger ou de devoir limiter ses activités".
On savait que le virus n'allait pas disparaître totalement cet été, la réapparition de quelques foyers est logique selon vous, pas de quoi s'inquiéter ?
"Pas de quoi s'inquiéter à l'heure actuelle. C'était tout à fait prévisible ce genre de confinement localisé. C'est d'ailleurs l'objectif du suivi des contacts, c'est de pouvoir cibler le plus possible les éventuelles nouvelles mesures à mettre en place. Ça pourrait bien sûr arriver en Belgique aussi. Si on détecte un foyer plus important dans une région, il se pourrait bien qu'on doive passer à cette étape-là également".
Pour les Belges de retour des zones à risques, il leur est vivement conseillé de se mettre en quarantaine. Pas de testing obligatoire pour l'instant mais une réunion d'experts a lieu cette après-midi pour déterminer une stratégie. Quels sont les impératifs pour éviter une situation comme au retour des vacances de carnaval ?
"Il faudrait au minimum que la quarantaine soit respectée, ça c'est certain. Pour ces personnes qui reviennent des zones à risques, pas pour toute personne qui revient de l'étranger mais spécifiquement pour ces zones à risque. L'idéal serait de tester ces personnes dès leur retour, ce qui permettrait aux gens de respecter encore plus leur quarantaine s'ils sont positifs. S'ils sont négatifs, on pourrait envisager un 2e test 6 jours plus tard. S'il s'avère à nouveau négatif, on pourrait alors 'libérer' ces personnes sans aucun souci".
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