Nicolas Lowyck et Maxime Simon sont allés à la rencontre de jeunes hier place du Luxembourg à Bruxelles où se trouvent de nombreux bars avec terrasse. Ils leur ont demandé leurs sentiments sur les nouvelles mesures restrictives.
"Tout le monde croit à une deuxième vague en septembre ou en octobre. C’est pour ça qu’actuellement on en profite, on s’amuse, parce qu’on sait qu’elle va arriver", justifie Fred, 32 ans, pour le comportement plus libre de certains jeunes depuis le déconfinement. Marie, 23 ans, pense aux conséquences : "Moi j’ai pas envie de vivre un deuxième confinement parce que je ne suis pas prête à ça psychologiquement et je pense que personne n’a envie de vivre un deuxième confinement. Mais je me dis que si les mesures sont prises, c’est que c’est nécessaire."
Les jeunes sont-ils responsables de l’augmentation des cas de coronavirus ?
"Quand on va dans les parcs ce ne sont pas les personnes âgées qu’on voit rassemblées à 15, 20 ou même à 25 dans les parcs en train de faire la fête", constate Victoria, 26 ans. Fred justifie toujours l’attitude des jeunes, tout en reconnaissant qu’elle peut avoir des conséquences : "Quand je vois que ce sont les 20-40 ans qui sont les plus touchés actuellement, on n’a pas conscience, mais d’un autre côté il faut trouver un équilibre entre santé mentale et santé physique. C’est pas évident quoi. On doit aussi sortir, voir les amis, un peu décompresser et je pense qu’on se rend pas compte des conséquences que ça peut avoir et on veut juste se laisser aller et s’amuser." Il n’y a pas que les rassemblements à l’extérieur qui posent problème selon Greta, 25 ans : "Dans les bars non, ça n’existe pas. Il n’y a pas toutes ces distances. J’ai vu les premières semaines pendant le déconfinement, je me disais ok, il y a un mètre, un mètre 50 entre les différentes tables, mais je ne vois plus ça."
Sont-ils prêts à accepter le port du masque obligatoire dans plus de lieux ?
"Si c’est pour le bien de tout le monde pourquoi pas, je suis prêt à accepter. Je fais confiance au gouvernement belge", explique Fred. Victoria pointe du doigt le fait que "dans les autres pays, le port du masque est obligatoire partout et pas ici". Greta va dans le même sens : "Je suis d’accord avec ces mesures parce que nous on est italiens et on a vu la situation qui s’est passée en Italie. On était déjà surpris que ces mesures n’aient pas été prises avant." Mais pour Baldwin, 27 ans, ça ne servira à rien… "Le masque c’est quelque chose qui aide, mais c’est pas quelque chose qui peut freiner le coronavirus."
Sont-ils prêts à accepter de laisser leurs coordonnées dans l’horeca ?
Pour Solal, 28 ans, c’est hors de question : "Je ne le donnerai pas. Parce que j’ai pas envie que ça atteigne ma liberté privée quoi. J’ai envie de boire une bière, j’irai chez un petit paki, je m’achète ma bière et puis c’est tout quoi." Enfin, Victoria pointe un problème à ce stade : "Ils disent qu’on va devoir donner notre nom légal et peut-être notre numéro de téléphone donc il faut voir ce qu’ils vont faire de ces données par la suite."
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