Romuald fait partie d’un club d’airsoft en Wallonie. Il a déclenché le bouton orange Alertez-nous pour nous demander si son loisir pouvait reprendre et ce, malgré les restrictions liées à la pandémie du coronavirus, "sachant que les participants jouent en extérieur et n’ont aucun contact entre eux", argumente Romuald.
Mais qu’est-ce que l’airsoft ?
L’airsoft, c’est le cousin du paintball. Ce jeu se dispute en deux équipes réparties sur de vastes terrains naturels ou urbains, isolés en général des habitations. Les participants sont équipés d’un airsoft : une réplique d’arme qui propulse des billes en plastique minuscules de 6 millimètres de diamètre et de lunettes de protection qui doivent obligatoirement protéger les yeux.
Suivant différents scénarios établis préalablement avant la partie, les joueurs doivent essayer en équipe de toucher les autres à l’aide de leur airsoft.
Tanguy Vanhorick, administrateur de la FBA (Fort Bragg Airsoft), joint par nos soins, nous explique qu’en Wallonie, l’airsoft n’est pas considéré comme un sport alors qu’il l’est en Flandre.
En effet, en Flandre, le BLOSO (Bestuur voor de Lichamelijke Opvoeding, de Sport en het Openluchtleven) soit l’équivalent de l’Adeps (Administration de l'Éducation physique, du Sport et de la Vie en Plein Air), a reconnu cette activité comme un sport, ce qui n’est pas le cas en Wallonie. Et de compléter: "Les conditions pour atteindre la dénomination de sport ne sont pas remplies. Nous ne comptons pas 1000 affiliées en Wallonie, ou du moins il n'y a pas de fédération qui enregistre un tel nombre de participants."
Ces deux reconnaissances différentes au nord et au sud du pays impliquent donc deux traitements différents.
Suivant les décisions prises au dernier comité national de sécurité du 5 mars, Romuald devra donc attendre le 1er avril pour pouvoir pratiquer son activité en plein air, mais seulement en formant deux équipes de 5 personnes, le nombre total de personnes pouvant participer à une partie d'airsoft étant donc limité au total à 10.
Le plan plein air adopté par le gouvernement mentionne en effet que les activités en plein air organisées pour tout le monde pourront contenir un maximum de 10 personnes, soit 5 personnes dans chaque équipe.
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