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Coronavirus: voici ce que prévoit la troisième partie du plan fédéral pour aider les citoyens, travailleurs et entreprises

 
CORONAVIRUS
 

Un Conseil des Ministres du gouvernement fédéral a eu lieu ce vendredi pour déterminer le contenu du troisième volet du plan fédéral de protection sociale et économique. Les deux premières parties ont été activées les 6 et 20 mars derniers pour venir en aide aux travailleurs, aux indépendants et aux entreprises en difficulté. "Dans le cadre de ce troisième volet, l’objectif est de poursuivre et renforcer les mesures relatives au  pouvoir d’achat et de soutien à l’emploi ainsi qu’à l’activité économique pendant les prochains mois", indique le communiqué transmis par le cabinet de la Première ministre Sophie Wilmès.

Voici les quatre axes communiquées par le gouvernement:

  1. Certaines mesures transversales adoptées ces derniers mois seront prolongées telles que, par exemple, le chômage temporaire, le droit passerelle ou encore le congé parental "Corona". Ces décisions rencontrent la volonté des partenaires sociaux, selon le cabinet de Sophie Wilmès.
  2. Le gouvernement fédéral proposera de nouvelles mesures transversales orientées vers le maintien de l’emploi, du pouvoir d’achat, de la cohésion sociale et de la viabilité des entreprises ; "conditions sine qua non pour atténuer au maximum les conséquences de cette crise inédite", indique le communiqué. Il est question, par exemple, d’un incitant fiscal sous la forme d’une réduction de précompte professionnel qui vise à encourager le retour au travail des personnes en chômage temporaire. "D’autres décisions garantiront la solvabilité des entreprises, encourageront l’investissement ou encore aideront à sauvegarder l’emploi dans notre pays", précise le communiqué.
  3. "Le gouvernement fédéral a l’intention de répondre plus précisément aux difficultés rencontrées par certains secteurs dont l’HoReCa, la culture et l’événementiel qui – de par la nature de leurs activités – ont particulièrement souffert du confinement", annonce le document. Dès lors, des mesures sectorielles spécifiques seront proposées: entre autres une baisse de la TVA, la mise en place d’un "chèque HoReCa" ou encore une augmentation de déductibilité pour les frais professionnels.
  4. Le gouvernement fédéral souhaite également proposer une prime unique de 250 euros aux bénéficiaires du revenu d’intégration, aux personnes porteuses d’un handicap ainsi qu’aux pensionnés qui bénéficient de la GRAPA.

Présentation aux partis qui soutiennent le gouvernement Wilmès

Le plan qui nous a été communiqué doit être présenté ce samedi lors d'un Conseil des Ministres élargi aux dix partis qui soutiennent le gouvernement de Sophie Wilmès. Des débats et des propositions pourraient encore modifier le plan. "Dans la foulée, la concertation avec les partenaires sociaux se poursuivra en ce qui concerne des mesures relatives à l’organisation du travail", conclut le cabinet de Sophie Wilmès.

L'aide de 250 euros est un premier pas mais reste insuffisante (CPAS)

La prime unique de 250 euros que propose le gouvernement pour les bénéficiaires du revenu d'intégration sociale, aux personnes handicapées ainsi qu'aux pensionnés bénéficiant de la Garantie de Revenu aux Personnes Agées (GRAPA) est un pas dans la bonne direction mais reste insuffisante, jugent les trois fédérations de CPAS du pays.

"On reconnaît l'effort fait pour l'urgence sociale, c'est un premier pas mais c'est insuffisant par rapport à des personnes qui vivent de petites allocations. Par exemple, l'augmentation du prix des denrées quand on vit de peu a un impact significatif, encore accru par la situation d'enfants qui restent à la maison et ne peuvent bénéficier de repas scolaires. Nous craignons aussi l'augmentation des factures de télécom, d'eau et d'électricité, et un nombre croissant de ménages qui s'enfonceront dans le surendettement", a expliqué la présidente de la fédération bruxelloise, Karine Lalieux, au nom des trois fédérations. Les CPAS avaient préconisé une aide de 200 euros par mois de confinement.

Le revenu d'intégration sociale pour une famille avec deux enfants s'élève à 1.290 euros tandis que le seuil de pauvreté pour un tel ménage est fixé à 2.341 euros, a rappelé Mme Lalieux.


 

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