La ministre de l'Education, Joëlle Milquet, a préconisé vendredi soir de "rendre à nouveau le cours de morale neutre", après la révélation d'un arrêt particulièrement critique du Conseil d'Etat à l'égard de son avant-projet de loi sur l'encadrement pédagogique alternatif (EPA).
"Pour la ministre de l'Education, le Conseil d'Etat démontre que la solution la plus simple serait de rendre à nouveau le cours de morale neutre, ce que souhaitait la ministre depuis le début", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Faute d'accord politique au sujet de cette piste idéale, il a fallu organiser en urgence un encadrement pédagogique alternatif, hors des voies classiques, avec le risque d'un avis critique du Conseil d'Etat", a précisé Mme Milquet (cdH). Elle a ajouté que cet encadrement n'avait "jamais été sa demande initiale".
L'agence Belga a obtenu vendredi l'avis du Conseil d'Etat sur l'EPA, ce qui est censé être offert aux élèves ayant choisi de ne pas suivre un cours de religion ou de morale dans l'école officielle. L'arrêt mentionne pêle-mêle un problème de neutralité dans le chef des professeurs, une atteinte à la liberté pédagogique, l'impossibilité de différencier le contenu des objectifs, un texte mal structuré et légistiquement faible.
Dans un arrêt rendu en mars dernier, la Cour constitutionnelle a ouvert la possibilité pour les parents de l'enseignement officiel de demander dorénavant que leurs enfants soient dispensés à l'avenir de suivre les cours de morale ou religions.
Vos commentaires