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Covid-19: le couvre-feu, une mesure efficace pour ralentir l'épidémie? Exemple à Anvers, première ville à l'avoir instauré cet été

 
CORONAVIRUS
 

Les "couvre-feu" sont-ils vraiment utiles ? Pour tenter d'obtenir quelques réponses, direction Anvers. La ville avait été placée en "confinement nocturne" pendant un mois, l'été dernier. Et cette mesure semble avoir porté ses fruits.

Le 29 juillet dernier, le couvre-feu était décrété à Anvers. À partir de 23h, les établissements horeca devaient fermer leurs portes et tout le monde devait rester à domicile jusqu'à 6h du matin le lendemain. Seuls les déplacements essentiels étaient autorisés dans l'espace public. Ce confinement nocturne n'a pas été chose aisée pour une partie de la population. 

"Nous avions l’habitude de sortir donc il faut s’adapter. Mais bon, on l’a fait. Une fois qu’on s’y habitue, ça va", nous confie une habitante. "C’était moins gai pour les jeunes générations mais bon c’était nécessaire, je pense", ajoute un autre. 

La gouverneure de la Province n’avait pas le choix selon elle. La situation est alors catastrophique à Anvers. La moitié des contaminations de tout le pays était enregistrée là-bas. Le taux de reproduction du virus était très élevé. Il était considéré comme étant le plus haut de Belgique. "On a commencé avec un taux de reproduction de 2 et il diminué pour atteindre 0,7780. C'était, à ce moment-là, le taux le plus bas du pays", nous assure Cathy Berx, gouverneure de la province d'Anvers. 

C’était parfaitement tenable

Le couvre-feu a été plutôt bien accepté et respecté par la population. La police n’a dressé que 117 procès-verbaux durant le mois de confinement nocturne. "Finalement, oui c’était une bonne chose. Car je pense que des mesures étaient nécessaires", nous confie un Anversois. "Pour moi, c’était parfaitement tenable. Car je travaille. Et donc être au lit ou à la maison à 11h, ce n’est pas un problème", poursuit un autre. 

Des simulations avaient montré qu’en ne prenant pas de mesures comme l’interdiction des rassemblements et le couvre-feu, la propagation du virus aurait été exponentielle. Fin août, la courbe était maîtrisée et même en baisse. "Je peux imaginer que ça (le couvre-feu ndlr) a bien renforcé les mesures. Tout le monde avait compris qu'il y avait un problème, qu'on ne pouvait pas faire la fête. Avec les autres mesures, le couvre-feu a fait la différence", souligne la gouverneure.  

Le couvre-feu a été levé le 26 août à Anvers. Il n’y a donc plus d’interdiction de circuler la nuit. En revanche, les bars, cafés et restaurants ont toujours l’obligation de fermer à 23h.  


 

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