L'extension du Covid Safe Ticket à certains secteurs "extrêmement ciblés" pourrait s'avérer nécessaire en Wallonie, a convenu ce samedi le vice-ministre président du gouvernement wallon, Willy Borsus. Il a été interrogé en marge d'un congrès de son parti, le MR, à Namur.
Avant toute chose, "il faut continuer à soutenir les efforts de vaccination, par exemple dans les universités, ou via la vaccination itinérante. C'est essentiel: il faut augmenter le taux de vaccination en Wallonie, qui est actuellement de 81% pour les premières doses", a insisté le ministre de l'Économie.
Les mesures de distanciation doivent donc être maintenues au sud du pays, y compris le port du masque. "Il est encore trop tôt pour envisager un assouplissement à cet égard, il faut le maintenir encore quelque temps", selon M. Borsus.
Vers le maintien des mesures en Wallonie
Vendredi, le comité de concertation a créé un "socle fédéral" qui autorise des assouplissements au port du masque à partir du 1er octobre. En raison des différences régionales de vaccination et de circulation du virus, la Flandre devrait en profiter pleinement, mais pas la Région bruxelloise, qui a déjà annoncé le maintien des règles actuelles concernant le masque. Le gouvernement wallon tranchera en début de semaine prochaine. Il devrait maintenir le statu quo sur le port du masque, selon M. Borsus.
L'utilisation élargie du Covid Safe Ticket en Wallonie est à l'étude
Quant au passe sanitaire (Covid Safe Ticket), les trois Régions ont désormais la possibilité de l'étendre à certains secteurs. La Région bruxelloise a déjà prévu cette extension dès le 1er octobre, notamment pour l'Horeca. Le gouvernement flamand n'exclut pas non plus une certaine extension, a laissé entendre le ministre-président Jan Jambon.
Dans la coalition wallonne, c'est le MR qui est le plus réticent à une telle mesure, même s'il a déjà dit pouvoir l'envisager de manière très ciblée et limitée dans le temps, en fonction de l'évolution des chiffres. À cet égard, le gouvernement wallon (PS-MR-Ecolo) a demandé jeudi un avis au Risk Assessment Group (RAG, Groupe d'évaluation des risques), ainsi qu'à la Fédération Wallonie-Bruxelles (notamment pour l'aspect concerts, culture). "Le CST pourrait être étendu à des secteurs extrêmement ciblés. Il est trop tôt pour dire lesquels, nous devrons examiner la réponse du RAG", selon M. Borsus. Il fait observer que la consultation de ce groupe d'experts est une obligation découlant de l'accord de coopération.
Avec un risque désormais au même niveau qu'en Région bruxelloise, la province de Liège est particulièrement préoccupante. Interrogé sur la possibilité de mesures limitées territorialement, le réformateur a répondu que c'était techniquement et légalement possible.
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