Près de 2.000 reports de paiement avaient été accordés par les banques dans le cadre d'un crédit immobilier quelques jours après l'entrée en vigueur de mesures de soutien en ce sens, indique vendredi Febelfin. Au regard de ces chiffres provisoires, la fédération du secteur financier estime que le besoin en report de paiement est "limité".
Depuis le 1er octobre, en raison de la hausse continue des prix de l'énergie, les banques permettent un report général des paiements des crédits immobiliers pour les particuliers, sous conditions.
Au 9 octobre, 1.533 crédits immobiliers avaient bénéficié d'un report de paiement dans le cadre proposé par la fédération Febelfin. Des reports de paiement avaient été accordés pour 453 crédits en dehors de ce cadre, c'est-à-dire en proposant des solutions individuelles.
Au total, près de 2.000 reports de paiement ont donc été octroyés en quelques jours.
"En se fondant sur ces premiers chiffres, nous pouvons pour l'instant avancer la conclusion prudente que concernant les crédits hypothécaires, le besoin d'un report de paiement chez les ménages est limité", estime Febelfin dans un communiqué.
Le secteur financier suivra les chiffres de près, car la situation peut rapidement évoluer dans le contexte actuel, poursuit la fédération. De nombreux contrats d'électricité et de gaz à prix fixe pourront encore être convertis en contrats variables au cours des prochains mois, par exemple, ce qui pourrait pousser les demandes de report de crédit à la hausse.
Les chiffres provisoires montrent par ailleurs que le montant moyen des reports de paiement demandés par les ménages touchés est d'environ 430 euros par mois. "Cela signifie que les ménages qui ont demandé un report de paiement disposent désormais d'un 'tampon' financier mensuel supplémentaire de 430 euros par mois pendant 12 mois, ce qui leur permet de payer notamment l'augmentation de leurs factures d'énergie", explique Febelfin.
La demande de report de paiement peut encore être introduite jusque mars 2023.
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