La culture est aussi impactée par la crise énergétique. C'est le cas notamment des orchestres. Yvain Stiennon joue du hautbois et est président de l'orchestre amateur Terra Nova à Namur. Cette année, à cause de la hausse des prix de l'énergie, vous ne l'entendrez pas en concert: "Cela devient très compliqué d'organiser des concerts voire même impossible. Le prix du gaz a sextuplé. Au départ, pour le prix de la location d'une salle, on est à un montant de 910 euros et on se retrouve maintenant à un montant de 5.000 euros sachant que même en conditions normales, nos marges bénéficiaires sont très faibles. "
Pour certains orchestres amateurs, c'est impayable... Ils annulent donc leurs concerts. Pour certains professionnels aussi impactés, une réflexion est en cours pour réduire la programmation de l'an prochain.
Daniel Weissmann, directeur général de l'orchestre philharmonique royal de Liège, réfléchit à comment s'en sortir face à cette crise énergétique.
Il n'aura probablement pas le choix: des décisions devront impacter la programmation. "On est vraiment devenus des otages d'une situation qui est très incontrôlable. On est passé de 4.500 à 4.800 euros par mois de dépenses en énergie à une fourchette située 12.000 et 14.000€. On passe d'un budget annuel à 60.000 à 70.000 euros à 200.000 euros. C'est donc la programmation qui va être impactée."
Les orchestres professionnels sont en contact avec le politique pour discuter d'éventuelles aides ou autres solutions.
C'est finalement toute une partie de la culture qui risque d'être touchée par cette problématique. Un coup dur pour le secteur qui a déjà souffert du Covid.
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