Récemment, des scientifiques de l'UCLouvain ont analysé les conséquences du "culte de l’enfant", tant au sein des familles que des écoles. Le culte de l’enfant consiste à veiller à l’intérêt supérieur de l’enfant et d’être attentif à tous ses besoins. Ce culte se distingue de l’enfant roi, à qui les parents ne refusent rien, ce qui peut produire des enfants tyranniques.
"C'est l'enfant d'abord", résume Serge Dupont, chargé de cours invité en psychologie à l'UCLouvain. "On va les écouter, prendre en compte leurs intérêts et enfin, on va les protéger de tout éventuel danger. Là, on va voir apparaître des enfants qui risquent plus d'être individualistes ou narcissiques. Mais ils seront aussi plus anxieux, et feront moins d'activité physique".
Laisser les enfants agir par eux-mêmes
Ce culte a également des conséquences parfois négatives à l'école. "Cela se traduit par le fait qu'on sera moins exigeant par rapport à la maîtrise des connaissances. On va les intégrer dans la négociation des règles par exemple. Le risque ici, c'est un manque d'esprit critique, mais aussi un manque de cadre à l'école. Or, on sait qu'un cadre juste et bienveillant va aussi diminuer la présence de harcèlement scolaire ou les comportements violents", explique Serge Dupont.
Selon le chargé de cours, il n'est évidemment pas recommandé de retourner à l'époque victorienne, mais il est nécessaire que les parents laissent respirer les enfants et les laissent agir par eux-mêmes. "Il faut les laisser surmonter des épreuves par eux-mêmes, sans cette présence étouffante des parents qui veulent tout résoudre pour leurs enfants".
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