A l'heure actuelle, une seule boucherie a revendu sans le savoir de la viande hachée contaminée. C’est le seul établissement nommé par l’AFSCA, alors que la scandale touche également de la queue de vache. Le patron de cette boucherie a fait état de sa colère auprès de notre journaliste Loïc Parmentier.
"Ce n'est pas nous les fautifs dans le dossier, et l'AFSCA aurait dû être beaucoup plus sévère à Bastogne, déjà à la source. Si la viande doit être détruite, c'est à l'AFSCA de le faire et à veiller à ce que ce soit fait", s'insurge-t-il.
De son côté, Test-Achats parle de communication confuse. "Au nom de la transparence parce que pour le moment, ce qui règne, c'est de la confusion. Entre les mesures prises par la grande distribution, un certain nombre de communications qui sont faites par l'AFSCA, il y a pour le moment un grand flou", regrette Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Test-Achats.
"Pas de numéro de lot"
A l'AFSCA, on explique que pour la viande hachée, "il n'y a pas de numéro de lot. C'est vendu en vrac, dans de petits sachets en plastique". Quant à la queue de vache, "la traçabilité est terminée et on va voir ce qu'il en est pour le consommateur".
L’autre question concerne les contrôles de l’AFSCA. En 2017, l’atelier de découpe de Veviba Bastogne a été contrôle quatre fois. Les frigos deux fois. Et les contrôleurs n’ont jamais rien vu.
Finalement, il aura fallu une enquête judiciaire, un juge d’instruction, deux jours de perquisitions avec 20 inspecteurs de l’AFSCA et 41 policiers pour que cette fraude éclate au grand jour.
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