Des syndicats et associations de la la plate-forme "Une tout autre SNCB" ont distribué, ce mercredi matin dès 07H30, dans huit gares du pays, 30.000 faux billets pour s'opposer à la politique du rail du gouvernement Michel et demander un service maximum.
Les distributions ont été organisées par une cinquantaine de personnes dans les gares centrales à Gand, Anvers, Namur, Ottignies, Mons, Bruxelles, Liège et Charleroi. L'action était portée par les collectifs citoyens Tout Autre Chose et Hart Boven Hard, InterEnvironnement Bruxelles, l'ASBL Catastrophe Ferroviaire Buizingen: Plus Jamais, le Climate Express, le MOC Bruxelles, le théâtre Croquemitaine, l'ASBL METISP ainsi que par les syndicats CNE, CSC Transcom et CGSP Cheminots Bruxelles.
A Bruxelles-central, une vingtaine de personnes ont été mobilisées pour la distribution. Deux femmes du théâtre Croquemitaine se sont déguisées en poules en collant des plumes sur leurs habits. Elles déclamaient un texte humoristique qui terminait par "Nous ne sommes pas des poules mouillées. Arrêtons d'être les dindons de la farce. Soyons les dindons de la force. Nous ne sommes pas leurs bêtes de somme".
Sur les faux billets distribués, il était écrit qu'en supprimant 3,1 milliards à la SNCB entre 2014 et 2019 et en donnant 4,1 milliards par an aux voitures de société, le gouvernement finance le réchauffement climatique. Il était aussi rappelé que quatre trains sur 10 sont déjà en retard, que des dizaines de gares ont été fermées et que 4.000 emplois ont été supprimés depuis 2014. Les personnes qui distribuaient ces tracts ont aussi avancé que la baisse du service et de la sécurité s'accompagnera d'une hausse des prix pour les voyageurs.
Philippe Dubois, secrétaire permanent régional CGSP Cheminots Bruxelles, estime que ce n'est pas miser sur le service public belge en vue de la libéralisation européenne à venir. "Il y a un risque de privatisation des chemins de fer quand les directives européennes du quatrième paquet ferroviaire arriveront en 2023 et que la SNCB va entrer en concurrence avec de grosses sociétés ferroviaires comme la SNCF. La SNCB va être fragilisée par cette baisse de dotation et risque dès lors d'être privatisée, morcelée voire même régionalisée".
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