Le TEC peinent à réparer leurs bus hybrides. Les transports en communs wallons auraient des difficultés à se procurer certaines pièces de rechange. A Namur et Charleroi, un tiers des bus sont immobilisés. Sur plusieurs lignes urbaines, certains parcours ne sont plus assurés.
Mis en service il y a trois ans, des bus hybrides du TEC connaissent des pannes récurrentes depuis plusieurs semaines. A Namur, 15 des 46 exemplaires que compte la flotte sont immobilisés, ce qui entraîne des perturbations sur le réseau urbain.
"Je constate qu'il y a énormément de bus avec des retards. Moi qui prends par exemple des correspondances le matin, j'ai dû venir à pied et j'ai dû prendre une fois un taxi, sinon je serais arrivée en retard au boulot. Et je n'avais aucun renseignement, pourquoi le bus n'était pas passé", nous confie une cliente du TEC.
Ce sont des maladies de jeunesse
A l'origine de ces suppressions de parcours: des pannes touchant principalement un connecteur électrique. Une pièce que le constructeur peine à fournir. "Ce sont des maladies de jeunesse, effectivement. C'est une flotte récente. Nous sommes les premiers en Europe à l'avoir dans cette quantité-là. On voit bien que sur le plan environnemental ça a l'air positif, mais le point crucial pour l'exploitation, c'est que ça soit fiable, que ça ne tombe pas en panne", explique Stéphane Thiery, directeur de la communication du TEC.
Les personnes doivent comprendre que les conducteurs ne sont pas responsables
Car ces pannes à répétitions finissent par irriter les usagers. A plusieurs reprises ces 15 derniers jours, Didier, chauffeur, a essuyé des remarques de la part des usagers. "Oui, il y a des tensions. Aux heures de pointe il y a certains services qui sont annulés, puisque il y a un manque de bus. Je comprends les gens qu'on laisse sur le carreau. Mais les personnes doivent comprendre que les conducteurs ne sont pas responsables de ça", nous explique-t-il.
"On met une pression maximale sur le constructeur, c'est de sa responsabilité de nous amener les solutions d'une pièce défaillante, très rapidement, de manière à ce qu'on puisse remettre sur la route les bus qui sont immobilisés aujourd'hui", indique Stéphane Thiery.
En attendant, d'anciens bus diesels sont remis en service. L'opérateur de transport s'engage à mieux informer sa clientèle des perturbations, que ce soit à Namur ou Charleroi. Ce sont les deux villes où des bus hybrides connaissent le même problème technique.
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