Depuis trois semaines environ, et suite aux nouvelles factures d’énergie, 10% des boulangeries ont, soit réduit leur nombre de jours d’ouverture par semaine, soit fermé temporairement ou définitivement.
Le secteur de la boulangerie est très consommateur d’énergie : un boulanger ne peut ni diminuer la température de son four (240 degrés pendant au moins 10h par jour) , ni augmenter la température de sa chambre froide.
Il est donc très difficile de faire des économies, car tout a augmenté au niveau des matières premières également : du prix de la farine à celui du beurre, jusqu’aux emballages qui ont augmenté de 25 % à cause du prix du papier. Les factures d’électricité ont été multipliées par trois et celles de gaz par cinq.
Damian, boulanger de Rebecq explique ses galères de factures : "On s'aperçoit qu'on va payer 5 fois plus cher qu'avant nos factures. Et donc on fait quoi ? On augmente de 10 à 20 centimes les pains ? Ce sont les grandes surfaces qui vont gagner dans cette histoire".
"Nous sommes à genoux"
Pour Damian, et comme pour 10% des boulangeries, le spectre de la fermeture se rapproche. "S'il faut fermer, on fermera, c'est comme ça... c'était bien chouette pendant 3 ans, mais voilà...", explique Damian, dépité.
De son côté, Jojo, de la boulangerie La Grange, à Ophain, a pris sa décision : il fermera ses portes. "Avec une facture de 106.000 euros par an, on ne sait pas suivre ,donc autant arrêter. Je préfère faire ça que de m'enfoncer jusqu'au cou, nous sommes à genoux".
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