Les personnes allergiques l’ont constaté : les pollens, d’ordinaire très invasifs au printemps, sont déjà présents dans l’air. Ils sont en fait en avance de trois semaines.
Difficiles de voir les pollens, mais ils sont déjà présents dans l’air. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’apparition si tôt dans l’année des premiers grains de pollen n’a rien d’exceptionnel. Ils sont un peu plus précoces que l’an dernier.
Un hiver plus doux
"L’hiver a été plus doux vers la période de Noël", pointe Florence de Bocq, collaboratrice scientifique à l’institut de Santé publique. "Cela a entamé la floraison des chatons de l’aulne et du noisetier. C’est pour cela qu’il y a déjà du pollen dans l’air."
Ces derniers jours, des concentrations de 17 grains de pollen par mètre cube d’air ont été mesurées, alors que le seuil critique est de 80 grains par mètre cube d’air. L’an dernier, ce seuil critique avait été atteint et dépassé en février. Les pics de concentration étaient bien plus importants que la moyenne.
"La tendance qu’on voit les dernières années, c’est que le taux est beaucoup plus intense.", explique Florence Bocq.
Ce n'est qu'un début
Ce n’est donc encore que le début. Pour l’instant, les personnes les plus sensibles seulement présentent des symptômes. Mais il ne s’agit pas ici de la forme la plus agressive d’allergie au pollen, qui apparaît plus tard dans l’année.
"Ce sont les bétulacées qui donnent les symptômes les plus gênants tels que les éternuements, les chatouillements du nez et des yeux, l’écoulement nasal", explique Patrick Levie, médecin ORL. "Mais c’est vrai qu’au mois de mai et juin, avec les graminées, c’est plus violent".
Augmentation des cas
Ce médecin constate d’ailleurs que de plus en plus de personnes se découvrent des allergies. Une augmentation due selon lui à déférents facteurs, comme la pollution de l’air et notre alimentation.
Vos commentaires