Le vrai départ du procès des attentats de Bruxelles, c'est aujourd'hui. 10 accusés comparaissent au Justitia, dans les anciens bâtiments de l'OTAN. Celui-ci démarre avec du retard, faute à la polémique des boxes des accusés. "C'est un faux départ, une erreur", admet Jean-Pierre Buyle, avocat, ancien bâtonnier de Bruxelles, et ancien président d’Avocats.be, sur Bel RTL.
Le 16 septembre, la présidente de la cour d'assises a ordonné que le box qui avait été construit spécialement pour ce procès, divisé en neuf compartiments hermétiques, soit démonté et reconstruit. "Ça montre que la présidente qui va présider cette cour d'assises est une femme expérimentée, d'une part, compétente d'autre part, et surtout indépendante. C'est ça dont on a besoin dans ce procès", fait remarquer Jean-Pierre Buyle. "C'est de montrer à ces terroristes présumés qu'on a une justice qui est la réponse de la démocratie au terrorisme. Mais aussi que l'on a face à nous des gens qui sont malgré tout des êtres humains égaux et autonomes, à qui on doit donner la parole", ajoute-t-il.
Une longue durée justifiée
Le procès sera long, il pourrait durer 9 mois. Une durée qui a lieu d'être, pour l'avocat : "On doit être capables de montrer au monde que la justice véhicule les plus hautes valeurs morales de notre société". Jean-Pierre Buyle y voit une responsabilité : "Je crois qu'on est plus à une époque où l'on jette les terroristes dans la fosse aux lions du Colisée ou on la place à Guantanamo et on les torture. Neuf terroristes y sont décédés sans procès. Vous avez encore des gens qui sont à Guantanamo depuis le 11 septembre, sans être jugés".
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