Une bonne partie des commerces rouvraient leurs portes au grand public ce lundi dans le cadre de la deuxième phase de sortie du confinement. Certaines grandes enseignes (Ikea, Action, Decathlon, Primark...) étaient prises d'assaut dès les premières heures de la matinée, mais dans l'ensemble les syndicats n'ont pas constaté de débordement majeur.
Rue Neuve à Bruxelles, l'une des plus importantes artères commerciales du pays, le public avait répondu présent, mais la situation était sous contrôle, avec l'aide de la police notamment, relevait la CNE. Si tout semblait se dérouler dans le calme lundi matin, les syndicats nourrissent des craintes pour les jours à venir. "Pourra-t-on assurer un tel filtrage dans la durée? ", s'interroge Delphine Latawiec, permanente CNE Commerce. "Traditionnellement, le lundi matin n'est pas un moment de grande affluence. Il faudra voir dans les prochaines heures et le restant de la semaine", souligne Myriam Delmée, présidente du Setca, en charge du commerce.
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Certains citoyens avaient suivi la forte recommandation de port d'un masque de protection. "On s'en réjouit, mais il faut voir ce qu'il se passe maintenant à l'intérieur du magasin. Si le masque fait croire à celui qui le porte qu'il peut négliger les autres règles (distance sociale...), ça ne sert à rien", ajoute Mme Latawiec. Mme Delmée déplorait de son côté que de nombreux clients n'en portaient pas. "Beaucoup ne semblent pas comprendre l'intérêt du masque dans la protection des travailleurs", souligne-t-elle.
De grandes enseignes d'ameublement ou de fournitures sportives étaient très sollicitées. La CNE s'interrogeait sur le caractère essentiel de ce type d'achats. Le syndicat chrétien s'attendait à des files de consommateurs devant les magasins, mais espérait plus de responsabilisation de leur part. Dans les centres commerciaux, cela semblait bien se passer, précise de son côté le Setca, "hormis quelques petits problèmes en matière de respect de distance sociale". "Il n'y a pas l'affluence qu'on aurait pu croire."
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