Le nombre d'hospitalisations diminuent mais pas assez au goût du personnel soignant. Médecins et infirmiers sont toujours épuisés et redoutent les fêtes de fin d'année. Ils se prépare à une éventuelle troisième vague.
Christelle est infirmière en chef dans une unité Covid à la clinique Saint-Luc de Bouge en région namuroise. Épuisée par les deux premières vagues de l'épidémie, son équipe n'est pas prête à en affronter une troisième.
"Toute l'équipe est fatiguée psychologiquement et physiquement. À l'approche des fêtes, il y a beaucoup d'inquiétude. On a l'impression qu'il y a un certain relâchement parmi la population. On ne sait pas trop comment ça va se passer et si on va avoir une troisième vague à affronter", craint-elle.
Les soignants n'ont pas encore eu le temps de souffler. Après le pic de la deuxième vague, ils espéraient que les chiffres diminuent plus rapidement. "Depuis une dizaine de jours, nous sommes face à un plateau pour lequel nous restons en occupation constante par rapport au nombre de patients Covid en lit d'hospitalisation classique. Par contre aux soins intensifs, les admissions continuent d'augmenter", constate le directeur du département infirmier paramédical de la clinique Saint-Luc de Bouge.
Les hôpitaux se préparent à une éventuelle troisième vague après les fêtes mais craignent un manque de personnel, comme le déplore la directrice du site hospitalier de Dinant Marielle Dewez : "On a énormément de certificats médicaux donc on est fort inquiets. Comment va-t-on faire si les gens ne respectent pas les mesures et se contaminent au moment des fêtes ? Une troisième vague semble insurmontable pour une partie du personnel qui nous dit 'il ne faudra pas compter sur nous, on ne saura pas faire face, on est déjà au bout, on a fait notre part et maintenant c'est à la société de faire sa part et se préserver de ce virus'".
Les hôpitaux sont toujours en phase 2A, ils doivent réserver 60 % de la capacité des soins intensifs pour faire face à l'afflux de patients Covid.
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