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Deliveroo et Uber Eats ont-ils abusé avec leurs prix durant le confinement?

 
 

Le ministre des Indépendants Denis Ducarme a saisi l'Inspection économique. Dans le viseur, les plateformes internationales de livraison Uber Eats et Deliveroo entre autres . Il leur reproche d'avoir pratiqué des taux de commission abusifs ces derniers mois, alors que le secteur Horeca était fragilisé. Il pourrait intenter une action en justice.

Pendant la période de confinement, Pablo, un restaurateur bruxellois, recevait près de 10 commandes par jour. Une aide précieuse pour la survie du restaurant. "Ca nous aidait un peu pour nous permettre de rester ouvert", explique Pablo. Problème, la commission prélevée par certains services de livraisons s’élève à plus d'un tiers du prix payé par le client. Une situation que dénoncent les restaurateurs: "Sur un montant de 372,77 euros, les frais d'Uber s'élèvent à 111,83 euros", fait savoir Pablo preuve à l'appui à propos d'Uber Eats.

Demande groupée de certains restaurateurs

Certains restaurateurs ont donc mis sur pied la campagne SaveMyResto. Tous demandent au pouvoir public de contraindre ces plateformes de livraisons à diminuer leurs taux de commission à 15 % jusqu’à la fin de l’année. Un message entendu par le ministre des Indépendants et des PME, Denis Ducarme: "J'ai rencontré un certain nombre de restaurateurs et ce que je constate, c'est qu'un certain nombre de plateformes de distribution, de livraison, ont exagéré. Elles ont profité véritablement de la crise et de la pression qu'il y avait sur un certain nombre de restaurateurs. C'est pourquoi j'ai saisi l'inspection économique."

L’inspection jugera si les pratiques des plateformes sont agressives. Dans le Code de droit économique, elles sont considérées comme abusives si elles limitent la prise de décisions des restaurants et dans ce cas, elles peuvent être soumises à de lourdes sanctions. L'inspection économique peut étendre des poursuites qui vont jusqu'à 10.000 euros par infraction. Elle peut aussi transmettre le dossier au parquet mais ça peut ne pas s'arrêter là", ajoute Denis Ducarme ce matin sur Bel RTL
Contacté, les plateformes de livraisons n’ont pas souhaité réagir.


 

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