Le nombre actuel de demandeurs d'asile qui arrivent en Belgique ne constitue pas un défi insurmontable pour les finances de l'Etat, estime la Banque nationale de Belgique (BNB) dans une étude d'impact, révèle L'Echo jeudi. Les surcoûts de dépenses publiques engendrés par l'accueil des migrants devraient être amortis d'ici 2020, estime l'institution.
En termes d'arrivées, la situation actuelle n'atteint pas encore les chiffres de 1999-2000, rappelle la BNB. Alors que la Belgique a accueilli 35.500 demandeurs d'asile en 2015, elle en avait reçus 35.800 en 1999 et 42.700 en 2000, notamment en raison de la guerre du Kosovo. On compte actuellement deux demandeurs d'asile pour 1.000 habitants en Belgique, ce qui en fait le septième pays européen le plus sollicité, loin derrière la Hongrie (18/1.000) et la Suède (8/1.000). Le taux d'acceptation des demandes est cependant deux fois plus élevé que par le passé (61% contre 30% sur la période 2010-2014). Les dépenses supplémentaires générées par cet accueil devraient s'élever à 134 millions d'euros en 2015, 308 millions d'euros en 2016 et 154 millions en 2017. Il faut également ajouter 1,3 milliard d'euros d'allocations sociales sur la période 2015-2020, a calculé la BNB. L'institution estime que la vague migratoire générera 0,1% de croissance supplémentaire en 2020, ce qui peut néanmoins sembler optimiste vu la différence de taux d'emploi entre les ressortissants extra-européens et les nationaux (28%, soit la deuxième plus élevée d'Europe).
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