Quelques dizaines de travailleurs de la chaîne Brantano ont manifesté mardi devant le magasin de Champion (Namur). Ils estiment avoir été dupés par le groupe FNG et réclament que justice soit faite.
"Le personnel est venu exprimer sa colère par rapport à la mauvaise gestion du groupe FNG, qui a profité à ses fondateurs", a expliqué Myriam Djegham, secrétaire permanente CNE. "Aujourd'hui, ces derniers ne sont plus dans le navire et les travailleurs sont laissés au chômage, avec des indemnités qui vont être payées par la collectivité. C'est inacceptable." "Nous avons constitué un groupe de travail afin d'envisager d'autres actions pour interpeller les pouvoirs publics et la justice, puisque le dossier est dans les mains du parquet", a-t-elle ajouté. "S'il s'avère exact qu'il y a eu des malversations, les travailleurs pourraient se porter partie civile et réclamer des compensations."
Le groupe FNG, propriétaire de Brantano, a été déclaré en faillite lundi. Pour les syndicats, ce naufrage est dû à une mauvaise politique d'investissement. L'entreprise aurait racheté aveuglément de nombreuses enseignes ces dernières années, avec le soutien des banques. L'Autorité des services et marchés financiers (FSMA) a par ailleurs ouvert une enquête en vue de clarifier des transactions douteuses. Comme les comptes du groupe FNG ont été bloqués par les banques, le paiement des salaires ne peut plus être garanti. Le personnel des quelque 100 magasins belges a donc décidé de ne plus travailler jusqu'à nouvel ordre. Ce sont 1.400 emplois qui sont menacés.
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